Ces villes où la nuit reprend ses droits
A l’automne, plusieurs communes vont couper leurs éclairages nocturnes
Quand il n’y a plus un chat en ville, pourquoi éclairer les rues ? Plusieurs communes de la métropole bordelaise vont éteindre leurs lampadaires et autres éclairages publics à partir de cet automne, dans le sillage de la mairie du Taillan qui a déjà pris cette mesure il y a environ deux ans. Une mesure écologique puisqu’elle permet notamment de favoriser le retour de certaines espèces nocturnes mais aussi une façon de faire des économies.
Pas de hausse de l’insécurité
Mérignac, deuxième commune de l’agglomération, se lance mi-septembre, et éteint toutes ses lumières entre 1 h 30 et 5 h du matin, excepté sur la place Charles-de-Gaulle. Une économie annuelle de 170000€ est espérée sur sa facture énergétique. Eysines aussi éteint la lumière début septembre entre une heure et 5 h du matin, et s’attend à 30 000 € d’économies annuelles. « On a échangé avec les services de police et il n’y a pas du tout de recrudescence de vols avec cette mesure, souligne Christine Bost, maire d’Eysines. Et sur l’accidentologie routière, on voit que l’extinction de l’éclairage public renforce la prudence des automobilistes. » Le Haillan prend aussi cette option à l’automne, « dès que les réparations de chaussées et l’application de peinture réfléchissante auront été réalisées », précise le maire Andréa Kiss. L’éclairage y sera éteint entre 1 h 15 et 5 h, et pourrait permettre une économie estimée entre 25000 et 27000€. « Les retours d’expérience montrent que c’est beaucoup plus sain pour le sommeil des gens », assure-t-elle. Toutes ces villes adaptent leurs horaires d’extinction en fonction de ceux des transports publics et prévoient des horaires d’éclairage exceptionnels pour les événements festifs.