Visite d’une école provisoire
Assemblée en un an, elle accueille dix classes
«J ’appréhendais un peu que ce soit fait à la va-vite quand j’ai appris que mon fils irait dans une école provisoire, reconnaît une mère d’élève ce mardi, dans la cour du groupe scolaire AlfredDaney, que le maire de Bordeaux, Alain Juppé, est venu visiter. Mais je suis rassurée, c’est franchement bien aménagé. »
Six millions d’euros
Le groupe scolaire qui devait être construit rue de la Faïencerie, dans ce quartier des Bassins à flot dans lequel des milliers de logements ont été édifiés, n’a pu l’être en raison d’une pollution au radium, selon Emmanuelle Cuny, adjointe au maire chargée de l’éducation. La ville s’est alors tournée vers une solution provisoire : l’implantation d’une école modulaire sur l’emprise du stade Alfred-Daney. Elle a été assemblée en seulement un an, pour un coût de six millions d’euros. L’établissement de dix classes, en maternelle et élémentaire, devrait accueillir des élèves jusqu’en 2020, date de livraison annoncée pour le groupe scolaire en dur (lire l’encadré). « La ville est propriétaire des modules qui pourront être démontés et remontés ailleurs, et ne serviront pas forcément pour des écoles », précise Emmanuelle Cuny. « C’est une belle école, les travaux s’y sont terminés il y a quelques jours, a affirmé Alain Juppé devant les parents d’élèves venus amener leurs enfants pour la rentrée. Et faire en sorte que les enfants soient bien reçus dans nos écoles, c’est absolument prioritaire. » L’opposition critique vivement ce recours au provisoire, estimant que les élèves bordelais payent une mauvaise anticipation de la part de la Ville. Philippe Dorthe, conseiller régional et départemental socialiste, souligne sur son site que cette école modulaire empiète sur les « précieux m2 » du stade Alfred-Daney. Une autre école provisoire de neuf classes ouvre sur la rive droite bordelaise dans le secteur Abadie.