Le coup de filet réussi du padel
Un tout nouveau complexe consacré à ce sport de raquettes vient d’ouvrir à Mérignac.
«Je vais essayer. » Comme beaucoup de joueurs, Maxime est venu tenter l’expérience à Big Padel. Cette structure a ouvert ses portes cet été au Decathlon Village de Mérignac. Et à peine quelques semaines plus tard, elle attire déjà la foule. Pourquoi ? La première des raisons du (futur) succès de ce sport, c’est avant tout son accessibilité à en croire Jérôme Cécère : « Tout le monde peut apprendre à jouer très rapidement contrairement au tennis où il faut pas mal de cours. Là, une dizaine suffit et vous pouvez vite progresser. » Ce prof de tennis formé par la FFT cite l’exemple du service : « Au tennis si vous ne savez pas servir par en haut, vous ne pouvez pas jouer alors qu’ici, cela se fait à la cuillère. En plus, les terrains sont plus petits et une technique plus basique. » Du coup, tout est plus simple pour Adrien, jeune tennisman bordelais de 23 ans qui pratique le padel depuis quatre mois : « Il y a moins d’écart de niveaux, on trouve des partenaires plus facilement pour jouer. »
Un rebond à dompter
L’autre atout du padel se situe sur le plan physique, pour Maxime. À 47 ans, ce Mérignacais reconnaît qu’au tennis, il « explose au bout de cinq minutes alors que là, j’ai tenu quarante-cinq minutes avant de commencer à sentir la fatigue. » Avec des terrains synthétiques, c’est aussi « beaucoup moins traumatisant pour les articulations. Les gens ont moins peur de se blesser », ajoute Jérôme Cécère. Le côté financier n’est pas non plus négligeable. Une bonne raquette coûte une cinquantaine d’euros et surtout la location d’un court revient à 6 € pour quarante-cinq minutes à Big Padel. Au tennis, il faut souvent compter deux ou trois fois plus. Mais alors existe-t-il un inconvénient dans ce sport ? Oui ! Et tout le monde répond la même chose : le rebond contre la vitre. « Même si j’avais regardé quelques vidéos avant de venir, c’est vraiment le truc compliqué à appréhender, comme au squash », concède Maxime. Mais pas de panique, c’est juste une question de temps. En attendant, les tournois se multiplient selon Louis Couvercelle, le cogérant de la structure : « On peut trouver facilement un ou deux tournois par mois avec tous les niveaux dans la région. » Le sien, ce week-end, affiche déjà complet depuis plusieurs jours. Qu’on se le dise : le padel, c’est peutêtre le tennis de demain…