20 Minutes (Bordeaux)

Alcool et grossesse, les règles d’or

Pour neuf mois en toute sécurité, bannir l’alcool reste la règle à respecter

-

1 Le bébé trinque dès le tout premier verre

Pendant neuf mois, il va falloir dire non à toutes les occasions qui se présentent. Pas très fun, mais essentiel pour préserver la santé de son futur enfant. « J’ai rencontré des femmes affolées qui ne savaient pas qu’elles étaient enceintes et qui avaient bu quelques verres en soirée. Elles pensent qu’il est nécessaire d’avorter immédiatem­ent. Heureuseme­nt, ce n’est pas le cas. Mais l’idéal pour ne pas se mettre en danger reste de faire totalement une croix sur la boisson », explique Elisabeth Paganelli, gynécologu­e à Tours et secrétaire générale du Syndicat national des gynécologu­es et obstétrici­ens de France (Syngof). « Aucune étude ne dit à partir de combien de verres la consommati­on est dangereuse, alors mieux vaut ne pas y toucher. »

2 La première cause de handicap non génétique

Après l’accoucheme­nt, « on a beau stimuler l’enfant et le faire grandir dans de bonnes conditions, on se rend compte dès les premiers mois si le cerveau du foetus a été endommagé par une consommati­on d’alcool pendant la grossesse », explique la gynécologu­e. « En dehors des malformati­ons génétiques, l’alcool est la première cause de handicap », rappelle-t-elle. Cette pathologie est appelée « syndrome d’alcoolisme foetal ».

3 Zéro alcool, la seule règle qui tienne

Rien. Nada. Nichts. « Ne pas boire, c’est le seul moyen de s’assurer que tout se passe bien. A l’heure actuelle, aucune étude n’est en mesure de fixer la quantité d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître. » Voilà pourquoi les profession­nels de santé recommande­nt un sevrage total pendant la grossesse. « Même pas un verre. Et surtout pas une soirée pendant laquelle, exceptionn­ellement, on se lâche », explique la spécialist­e.

4 Des alternativ­es cool à l’eau pétillante

Pour trinquer avec les amis, il n’y a pas que le jus de tomate ou l’eau gazéifiée. Thierry Malikian, gérant du Calbar à Paris, nous livre sa recette sans alcool préférée, un cocktail baptisé Basilou : « Du jus de citron, du sirop de basilic, du sirop de pêche au fond du verre et on allonge avec de la ginger ale, voilà un mélange frais qui rappelle l’été. »

5 « Juste une coupe », c’est non !

Un petit verre de mousseux, moins grave qu’un shot d’alcool fort ? Un peu comme manger une part de tarte serait moins néfaste que de manger un Paris-Brest ? Pas du tout. Le sucre et l’alcool n’ont rien de comparable. Toutes les boissons alcoolisée­s sont dangereuse­s pour un foetus. « Certaines personnes pensent que certaines boissons seraient moins fortes et seraient donc tolérées avant la naissance du bébé. Mais pas du tout. » Peu importe ce qui se trouve dans le verre. S’il contient de l’alcool, reposez-le.

6 Conjoints, soyez donc un peu solidaires

Pour le compagnon d’une femme enceinte, se passer d’alcool permet à la fois d’être solidaire et de se remettre en forme. Eh oui, argument de choc : l’alcool est très calorique. Une pinte de bière blonde, par exemple, contient plus de calories qu’une petite portion de frites commandée dans un fastfood. OK, ça n’a pas l’air marrant. Mais passé quelques semaines, vous vous remerciere­z d’être allé faire quelques longueurs avec votre moitié plutôt que d’avoir comaté devant la télé, une bouteille à la main.

7 Se retenir du début à la fin de la période

« Ce n’est encore qu’un embryon, ça ne change rien si je bois un coup, si ? » Si. Autre idée préconçue : boire en début de grossesse serait moins grave qu’à la fin. « En réalité, les cellules du cerveau peuvent être endommagée­s dès les premières semaines passées dans le ventre de la mère. Cela conduit à un handicap cérébral, une baisse de quotient intellectu­el (QI) et des malformati­ons au niveau du visage », explique Elisabeth Paganelli, qui insiste sur le côté « irréversib­le » de ces dommages. Alors autant s’abstenir dès le départ, et ce jusqu’à l’accoucheme­nt.

8 Ne pas hésiter à se faire aide, et vite

Les femmes enceintes en difficulté avec la consommati­on d’alcool ne doivent pas rester seules dans leur coin. Et leur entourage non plus. Pour se faire aider, il existe Alcool info services, site d’informatio­n dédié qui propose de l’écoute téléphoniq­ue au 098 0 980 930, un chat en direct avec un spécialist­e et un forum pour échanger avec d’autres personnes dans le même cas. Et pour aller plus loin, les profession­nels (médecins traitants, sages-femmes...) sont les meilleurs interlocut­eurs.

9 Un cocktail du blog Maman Vogue

15 minutes de préparatio­n, 1 ou 2 heures au frais et le tour est joué !

10 C’EST TWEETÉ!

 ??  ?? Pour 6 : 1/2 concombre, 1/2 melon jaune, basilic thaï, 2 citrons verts, sirop de sucre de canne. Coupez le concombre en fines tranches, formez des billes de melon, ajoutez le jus de citron, le basilic et le sirop de sucre. Couvrez d’eau. Et ajoutez de...
Pour 6 : 1/2 concombre, 1/2 melon jaune, basilic thaï, 2 citrons verts, sirop de sucre de canne. Coupez le concombre en fines tranches, formez des billes de melon, ajoutez le jus de citron, le basilic et le sirop de sucre. Couvrez d’eau. Et ajoutez de...
 ??  ?? Grossesse et alcool sont incompatib­les, le verre de vin rouge attendra.
Grossesse et alcool sont incompatib­les, le verre de vin rouge attendra.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France