Alcool et grossesse, les règles d’or
Pour neuf mois en toute sécurité, bannir l’alcool reste la règle à respecter
1 Le bébé trinque dès le tout premier verre
Pendant neuf mois, il va falloir dire non à toutes les occasions qui se présentent. Pas très fun, mais essentiel pour préserver la santé de son futur enfant. « J’ai rencontré des femmes affolées qui ne savaient pas qu’elles étaient enceintes et qui avaient bu quelques verres en soirée. Elles pensent qu’il est nécessaire d’avorter immédiatement. Heureusement, ce n’est pas le cas. Mais l’idéal pour ne pas se mettre en danger reste de faire totalement une croix sur la boisson », explique Elisabeth Paganelli, gynécologue à Tours et secrétaire générale du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof). « Aucune étude ne dit à partir de combien de verres la consommation est dangereuse, alors mieux vaut ne pas y toucher. »
2 La première cause de handicap non génétique
Après l’accouchement, « on a beau stimuler l’enfant et le faire grandir dans de bonnes conditions, on se rend compte dès les premiers mois si le cerveau du foetus a été endommagé par une consommation d’alcool pendant la grossesse », explique la gynécologue. « En dehors des malformations génétiques, l’alcool est la première cause de handicap », rappelle-t-elle. Cette pathologie est appelée « syndrome d’alcoolisme foetal ».
3 Zéro alcool, la seule règle qui tienne
Rien. Nada. Nichts. « Ne pas boire, c’est le seul moyen de s’assurer que tout se passe bien. A l’heure actuelle, aucune étude n’est en mesure de fixer la quantité d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître. » Voilà pourquoi les professionnels de santé recommandent un sevrage total pendant la grossesse. « Même pas un verre. Et surtout pas une soirée pendant laquelle, exceptionnellement, on se lâche », explique la spécialiste.
4 Des alternatives cool à l’eau pétillante
Pour trinquer avec les amis, il n’y a pas que le jus de tomate ou l’eau gazéifiée. Thierry Malikian, gérant du Calbar à Paris, nous livre sa recette sans alcool préférée, un cocktail baptisé Basilou : « Du jus de citron, du sirop de basilic, du sirop de pêche au fond du verre et on allonge avec de la ginger ale, voilà un mélange frais qui rappelle l’été. »
5 « Juste une coupe », c’est non !
Un petit verre de mousseux, moins grave qu’un shot d’alcool fort ? Un peu comme manger une part de tarte serait moins néfaste que de manger un Paris-Brest ? Pas du tout. Le sucre et l’alcool n’ont rien de comparable. Toutes les boissons alcoolisées sont dangereuses pour un foetus. « Certaines personnes pensent que certaines boissons seraient moins fortes et seraient donc tolérées avant la naissance du bébé. Mais pas du tout. » Peu importe ce qui se trouve dans le verre. S’il contient de l’alcool, reposez-le.
6 Conjoints, soyez donc un peu solidaires
Pour le compagnon d’une femme enceinte, se passer d’alcool permet à la fois d’être solidaire et de se remettre en forme. Eh oui, argument de choc : l’alcool est très calorique. Une pinte de bière blonde, par exemple, contient plus de calories qu’une petite portion de frites commandée dans un fastfood. OK, ça n’a pas l’air marrant. Mais passé quelques semaines, vous vous remercierez d’être allé faire quelques longueurs avec votre moitié plutôt que d’avoir comaté devant la télé, une bouteille à la main.
7 Se retenir du début à la fin de la période
« Ce n’est encore qu’un embryon, ça ne change rien si je bois un coup, si ? » Si. Autre idée préconçue : boire en début de grossesse serait moins grave qu’à la fin. « En réalité, les cellules du cerveau peuvent être endommagées dès les premières semaines passées dans le ventre de la mère. Cela conduit à un handicap cérébral, une baisse de quotient intellectuel (QI) et des malformations au niveau du visage », explique Elisabeth Paganelli, qui insiste sur le côté « irréversible » de ces dommages. Alors autant s’abstenir dès le départ, et ce jusqu’à l’accouchement.
8 Ne pas hésiter à se faire aide, et vite
Les femmes enceintes en difficulté avec la consommation d’alcool ne doivent pas rester seules dans leur coin. Et leur entourage non plus. Pour se faire aider, il existe Alcool info services, site d’information dédié qui propose de l’écoute téléphonique au 098 0 980 930, un chat en direct avec un spécialiste et un forum pour échanger avec d’autres personnes dans le même cas. Et pour aller plus loin, les professionnels (médecins traitants, sages-femmes...) sont les meilleurs interlocuteurs.
9 Un cocktail du blog Maman Vogue
15 minutes de préparation, 1 ou 2 heures au frais et le tour est joué !
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