L’irrésistible ascension des Bordelais Dätcha Mandala

Le trio vient d’assurer la première partie des Insus au Stade de France

«Géant ». « Enorme ». Nicolas Sauvey, le chanteur du groupe rock bordelais Dätcha Mandala, a du mal à trouver les mots après être monté sur les planches du Stade de France. « C’était notre plus gros concert. Rien que le fait d’entrer, nous qui n’avions jamais mis les pieds dans un stade aussi grand, cela nous a fait quelque chose. » Le trio assurait vendredi soir la première partie des Insus, les ex-Téléphone Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka. En trente minutes et cinq titres, les Bordelais ont convaincu le public.

« Bertignac nous a même lancé : “Ah, mon nouveau groupe préféré !” »

Nicolas Sauvey

« Le stade n’était pas encore plein, mais il y avait quoi, juste 30 000 personnes », rigole encore Nicolas Sauvey. « Les gens étaient ultra enthousiastes, ils en redemandaient. » L’histoire entre ce « Power trio de Heavy Blues Psychédélique à tendance rock spatial et cosmique » et Les Insus a démarré le 30 juin 2017, au festival La nuit de l’Erdre, près de Nantes. Après leur concert, les ex-Téléphone tombent sur le set des Bordelais. Ils restent pour regarder et demandent à les rencontrer. « Bertignac nous a même lancé : “Ah, mon nouveau groupe préféré !” Ils nous ont dit qu’ils avaient flashé sur nous. » Dès le lendemain, Les Insus leur proposent de faire deux premières parties, à Chambéry et Boulazac. Et début septembre, ils leur ouvrent le Stade de France. En réalité, cela fait pas mal de temps que les Dätcha Mandala grimpent. Leur album, qui sortira le 10 novembre, a été enregistré par Clive Martin, un producteur qui a travaillé avec Thom Yorke (Radiohead), les Cure et Queen. Leur première « démo », en 2011, puis leur premier cinq titres ont été enregistrés par JeanMarc André - alias « Chinoi » - qui avait, lui, collaboré avec Noir Désir et La Mano Negra. Alors, le Stade de France, c’est juste une étape de plus.