Les étudiants luttent contre l’échec scolaire
ÉDUCATION Pour la 10e Journée du refus de l’échec scolaire, des étudiants évoquent leur engagement
Parfois, il suffit de l’aide d’un aîné pour se réconcilier avec l’école. A l’occasion de la dixième journée du refus de l’échec scolaire, qui se déroule ce mercredi, 20 Minutes a donné la parole à des étudiants qui s’engagent chaque année pour aider des élèves en difficulté à l’école. Pour Juliette, 22 ans, en 5e année à Sciences Po Lille, cet engagement s’apparente à une vocation. Et la jeune femme a poussé les portes de l’association La Clé : « Je me suis dit que je devais profiter de ma période estudiantine pour donner de mon temps aux autres, car après ce sera sans doute plus difficile. » Impossible, pour autant, de se lancer tête baissée dans le soutien scolaire. La plupart des associations proposent aux étudiants une formation avant de se lancer dans le vif du sujet. « On nous explique comment aborder les enfants, comment mener nos séances pour bien utiliser le temps imparti. Et nous disposons aussi d’un référent », explique ainsi Orlane, 24 ans, bénévole pendant deux à l’Afev, qui fait intervenir des étudiants dans les quartiers populaires. Reste ensuite à s’adapter au profil de chaque enfant, en lui apportant l’aide dont il a besoin. En quatre années d’accompagnement scolaire, Juliette, a rencontré différents profils de collégiens et de lycéens : « Je leur apprends à s’organiser dans le travail. On insiste beaucoup sur la nécessité de rendre les enfants plus autonomes dans leurs apprentissages. » Orlane a, quant à elle, fait de l’accompagnement de jeunes sur une aire d’accueil de gens du voyage et accompagné pendant six mois une fillette qui arrivait de Roumanie et qui ne parlait
« Des enfants m’ont fait découvrir leurs coutumes, leur histoire. »
Orlane, 24 ans
presque pas français. « On aide également les enfants à prendre confiance en eux et à développer leurs capacités relationnelles, en faisant avec eux des sorties sportives et culturelles », précise-t-elle. Les enfants qui ont bénéficié de ce soutien scolaire de leurs aînés n’ont pas été les seuls gagnants dans l’histoire : « Tous les enfants que j’ai aidés me l’ont rendu, confie Orlane. J’ai appris à communiquer avec des enfants avec lesquels ce n’était pas évident au départ, et ils m’ont fait découvrir leur univers, leurs coutumes, leur histoire. »