Le suspect « voulait se suicider »
Il a levé son couteau à légumes vert fluo en criant « Allahou akbar ». Mais
il n’a jamais achevé son geste. L’homme de 39 ans qui a tenté d’attaquer un militaire de l’opération Sentinelle, vendredi à la station Châteletles-Halles (Paris), aurait agi dans le seul but « de se suicider », ont confié à 20 Minutes Grégory Saint Michel et Nadja Diaz, ses avocats, ce mardi. Mis en examen, lundi, pour tentative d’assassinat sur une personne dépositaire de l’autorité publique en lien avec une entreprise terroriste, il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). « Selon ses premières déclarations devant le juge, il semble souffrir de troubles dépressifs », a indiqué Grégory Saint Michel. Marié et père d’une petite-fille d’un an, M. O. a expliqué qu’il était sujet aux crises d’angoisse. Et de détailler aux enquêteurs qu’il avait parfois le sentiment d’être poursuivi dans la rue par les Renseignements généraux, que les affiches dans le métro lui parlaient ou qu’il fermait, chez lui, ses placards à clé avant de s’endormir pour ainsi éviter les problèmes durant la nuit. Vendredi matin, ce musulman pratiquant inconnu des services de police avait quitté son domicile des Hauts-de-Seine en RER pour commettre son acte en ne laissant derrière lui qu’un simple mot griffonné au dos d’une enveloppe : « Je m’excuse. » Il doit désormais faire l’objet d’un examen psychiatrique afin de déterminer si son discernement était altéré au moment des faits.