20 Minutes (Bordeaux)

Une marche trop haute pour LREM

La droite conserve la majorité au Sénat, suivie par le Parti socialiste

- Romain Lescurieux

Ce scrutin s’annonçait difficile, et il n’y a pas eu de miracle pour Emmanuel Macron. Dimanche, environ 76 000 grands électeurs, essentiell­ement des élus locaux, étaient convoqués pour renouveler 171 des 348 sièges du Sénat. Selon l’AFP, à 22 h, La République en marche (LREM) comptait 27 sénateurs, Les Républicai­ns (LR) autour de 150 et l’Union centriste 50. Le groupe socialiste perdait, lui, une petite dizaine de membres, mais restait la deuxième force de la Chambre haute avec presque 80 élus. « Nous nous doutions que LREM n’atteindrai­t pas son objectif de 60 sièges au Sénat, a indiqué auprès de 20 Minutes Bruno Cautrès, politologu­e, chercheur au CNRS et membre du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Notamment après les annonces de l’été concernant les collectivi­tés locales, comme la baisse des dotations et la volonté de réduction du nombre d’élus locaux. » François Patriat, président du groupe LREM au Sénat, a, de son côté, relativisé : « Nous partons d’une page blanche. Nous ne pouvions ni gagner ni perdre cette élection. La vraie élection au Sénat, ce sera en 2020, lorsque nous aurons des conseiller­s municipaux, des conseiller­s régionaux, des élus locaux. » « C’est plutôt encouragea­nt pour le centre et la droite. Il semblerait que nous progressio­ns tous ensemble, que la majorité sénatorial­e portée par Gérard Larcher sorte renforcée », a estimé

« Nous partons d’une page blanche. Nous ne pouvions ni gagner ni perdre. » François Patriat, président du

groupe LREM

la sénatrice LR Fabienne Keller sur Public Sénat. « Cette victoire est vraiment intéressan­te. Dans un contexte de reconstruc­tion avec la future élection de leur leader, nous verrons sur quelle mesure ou quel texte LR va tenir la dragée haute et fixer la ligne vis-à-vis de LREM », reprend Bruno Cautrès. A noter que le PS s’en tire bien en maintenant ses positions. Quant au FN, il n’a remporté aucun siège, mais a enregistré « une vraie progressio­n en voix dans de nombreux départemen­ts » par rapport à 2011, a déclaré sa présidente Marine Le Pen. Pour Bruno Cautrès, cela traduit surtout un parti « qui a du mal à se remettre de l’élection présidenti­elle ». Enfin, de leur côté, les communiste­s sont parvenus à conserver un groupe parlementa­ire au Sénat, avec au moins 11 membres.

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Le Sénat a renouvelé la moitié de ses élus, au cours d’un scrutin sans surprise.

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