20 Minutes (Bordeaux)

Dans les arcanes des arcades VR

Des salles de jeux vidéo en réalité virtuelle (VR) ouvrent en France et à l’étranger

- De notre correspond­ant à Tokyo, Mathias Cena

La réalité virtuelle est confrontée à la réalité. Alors que les constructe­urs ont lancé leurs casques VR les uns après les autres, la révolution ne semble pas encore en marche. La réalité virtuelle se développe cependant dans les salles d’arcades VR, en France et à l’étranger. Au Japon, l’éditeur de jeux Bandai Namco Entertainm­ent a ouvert mi-juillet un espace de 3500 m², censé pouvoir accueillir 1 500 visiteurs par jour, à Tokyo.

« Comme à Disneyland »

Premier constat : on est loin de l’univers enfumé des salles de jeux vidéo nipponnes. Junichiro Koyama de Namco, à l’origine de l’espace tokyoïte, en souligne l’ambiance grand public : « Nous n’avons pas plus de 10 % de gamers », estime-t-il, sur les quelque 50 000 visiteurs accueillis en deux mois. Beaucoup viennent en couple, « comme à Disneyland », renchérit son compère Yukiharu Tamiya, autre vétéran de l’entreprise, et environ 40 % des visiteurs seraient des femmes. Loin de se limiter au casque, les jeux proposent des équipement­s spécifique­s, comme un véhicule pour « Mario Kart ». Toutefois, par la nature même de la réalité virtuelle, l’expérience est limitée : le vertige qui pointe après deux activités se transforme en nausée après la troisième. Les jeux ne durent d’ailleurs que quelques minutes. Le prix est aussi un frein : 800 yens (6 €) pour l’entrée, puis 1 200 yens (9 €) par borne. « Les jeux VR d’arcades et de salon ont des rôles différents, note Yukiharu Tamiya. Les premiers servent à s’amuser avec ses amis sur une durée courte, les seconds permettent de jouer tranquille­ment chez soi. Les deux peuvent coexister sans problème. » Une nausée à la fois.

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Le dispositif du jeu « Dragon Ball », dans la salle Bandai Namco de Tokyo.

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