20 Minutes (Bordeaux)

Etudiants recherchen­t toit désespérém­ent

Le recteur d’académie vient de lancer un appel aux propriétai­res

- Elsa Provenzano

Solène, 21 ans, fait partie des étudiants sur le carreau en cette période de rentrée universita­ire : « J’ai commencé à chercher mi-août car avant j’étais en stage à l’étranger. C’est simple, je n’ai pas pu visiter un seul appart, les propriétai­res sont pris d’assaut. Un jour j’ai vu une annonce 16 min après sa parution, j’ai appelé et le propriétai­re avait déjà sept visites programmée­s : il a préféré s’arrêter là. Pour le moment, j’habite chez les parents de mon copain. » Manon est dans la même situation, elle cherche un appartemen­t en vain depuis quatre mois : « Et pourtant j’ai un garant », souligne la jeune fille, hébergée chez des amis.

« Les offres dont nous disposons ont été divisées par trois. »

Pascal Jarty, directeur du CIJA

Devant cette pénurie criante, un appel vient d’être lancé par le recteur de l’académie auprès des propriétai­res pour qu’ils louent leurs logements aux étudiants. La vice-présidente de l’université de Bordeaux chargée de la vie étudiante, Nicole Rascle, a même pour sa part incité les personnels de l’université disposant d’une chambre ou d’un logement à les louer aussi. « Ce n’est pas la première année qu’il y a une pénurie, cela a émergé l’an dernier et s’aggrave en cette rentrée, commente Nicole Rascle. On organisait un appart dating en septembre, mais on y a renoncé cette année car il y avait dix fois plus de demandes que d’offres. » « Les offres dont nous disposons ont été divisées par trois, abonde Pascal Jarty, directeur du Centre informatio­n jeunessse Aquitaine (CIJA). Tous les étudiants sont touchés et certains sont contraints de dormir dans leurs voitures. » « J’ai dû retirer l’annonce au bout de 30 min car je n’arrivais plus à gérer la demande, raconte Eric, 45 ans, propriétai­re d’un T2 aux Chartrons. Beaucoup d’étudiants et de jeunes travailleu­rs. Je savais que le marché de l’immobilier était tendu à Bordeaux, mais je n’avais pas conscience que c’était à ce point-là. »

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L’université, qui organisait des apparts dating, a dû y renoncer cette année.

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