Respirer grâce à l’activité physique
Nous avons demandé quelques conseils à des spécialistes de l’apnée du sommeil
Connaissez-vous l’apnée du sommeil ou Syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) ? Il s’agit d’interruptions de la respiration la nuit, dues à une fermeture de la gorge et des conduits respiratoires. En résulte une mauvaise oxygénation et de multiples problèmes (augmentation des risques de diabète et d’hypertension, troubles de la mémoire...). Sans compter les conséquences diurnes puisque, pour éviter l’asphyxie (on ne meurt pas d’une apnée du sommeil), le cerveau opère des micro-éveils. Il n’est donc pas rare de constater chez les patients « fatigue, irritabilité, déprime, baisse d’attention, ainsi qu’un risque d’accident accru », énumère la pneumologue Sandrine LaunoisRollinat. Il existe un moyen de lutter contre : l’activité physique. « Elle améliore la qualité du sommeil et a un effet favorable sur l’endormissement », argumente notre spécialiste. Elle aide aussi à brûler les graisses, et contribue à combattre l’une des causes du syndrome, à savoir le surpoids. Une activité régulière entretient le système cardio-vasculaire.
A quelle fréquence ?
Le docteur Yves Grillet, pneumologue, conseille des « sports qui nécessitent de l’endurance ». La marche est un bon exemple. « Il est très bénéfique de pratiquer trois fois par semaine, 30 minutes minimum. » Mais s’il est possible d’atténuer les formes légères (de cinq à quinze arrêts de la respiration par heure) et sans symptômes diurnes, les apnées graves sont autrement plus coriaces. Pour ce genre de cas (au-delà de 30 arrêts par heure), l’usage d’une machine à pression positive continue - utilisée pour propulser de l’air ambiant dans les voies respiratoires, par l’intermédiaire d’un masque - reste indispensable. L’activité physique est donc un complément plus qu’un traitement.