Cherche toit désespérément
Des centaines d’étudiants se retrouvent sans appartement en cette rentrée, selon l’Unef
Selon le syndicat étudiant Unef, qui a organisé un rassemblement mercredi devant l’hôtel de ville de Bordeaux pour demander des mesures d’urgence, plusieurs centaines d’étudiants se retrouvent sans logement en cette rentrée. « Nous sommes confrontés à une pénurie due à la croissance spectaculaire des étudiants à Bordeaux, on parle de 15000 jeunes supplémentaires en cette rentrée », a réagi Alain Juppé, lundi, en marge du conseil municipal. S’il assure que l’attractivité de la ville avait été anticipée, il a souligné que son ampleur a surpris tout le monde.
Un plan d’urgence exigé
« C’est une rentrée tendue car l’université de Bordeaux a beaucoup de succès et l’offre privée s’est raréfiée avec le succès d’Airbnb, analyse Patrice Bretout, directeur général du Crous Bordeaux Aquitaine, qui a vocation à loger les étudiants boursiers. Nos résidences sont pleines à craquer. » L’Unef demande un encadrement des loyers, une baisse de la taxe d’habitation, la construction de logements étudiants et la régulation des offres sur le site Airbnb. La mairie de Bordeaux rappelle qu’une réglementation pour les plateformes type Airbnb entrera en vigueur à partir du 1er mars. « Mais la situation est tellement critique qu’on ne peut pas attendre mars 2018, réagit Elisa Révillon, vice-présidente de l’Unef. Il y a des étudiants qui dorment dans leurs voitures ou sur le campus. » Le directeur du Crous met en avant les efforts déjà réalisés dans le cadre du plan Etat-Région, avec 4000 logements sortis de terre depuis 2006. La région estime qu’elle a « encouragé la production et la requalification de l’offre fortement carencée dans la région » permettant « un rattrapage ». Des efforts restent cependant à faire pour une Métropole qui se rêve millionnaire en 2030.