Le derby Nantes-Bordeaux a perdu de sa passion
Les Girondins reçoivent Nantes pour le derby de l’Atlantique
Le Matmut Atlantique va-t-il enfin dépasser la barre des 25 000 spectateurs cette saison ? C’est fort possible, avec ce derby de l’Atlantique entre les Girondins de Bordeaux et le FC Nantes, dimanche à 15 h. Pourtant, la rivalité entre les deux clubs n’est plus aussi intense qu’avant.
Les provocations sont finies
Comme le souligne Xavier, un Bordelais, ce match garde une dimension particulière avant tout grâce à l’aspect « géographique, parce qu’ils ne sont pas loin [les Nantais] ». Précisément, à trois heures de route. Entre les deux clubs, ce sont surtout les anciens qui entretiennent cette rivalité. « Le vrai derby, c’est Bordeaux. Ce sont deux grands clubs historiques. Le fait, aussi, qu’ils soient un peu hautains », explique Florian, abonné de la Tribune Loire. D’autres, comme Franck, 50 ans, parlent des « Borde-laids, comme leur jeu assez rugueux, qui n’ont jamais supporté la supériorité Nantaise ». Mais à part ces gentilles petites attaques, il faut bien reconnaître que ce derby de l’Atlantique a perdu de sa superbe lors des dernières décennies. Pour l’ancien joueur nantais, Olivier Quint, « c’est une ancienne rivalité. Elle est beaucoup moins prononcée qu’avec Rennes aujourd’hui. » En effet, les supporters des deux clubs attendent ce rendez-vous avec beaucoup plus d’impatience. Rennes donc pour les Nantais. Pour les Bordelais, « les rencontres face à Marseille et surtout le Lyon d’Aulas sont plus importantes », rappelle Xavier. D’ailleurs, pour son copain Aristide, « c’est une rivalité qui s’est calmée depuis que Nantes est descendu en L2 ». « Il n’y a plus de haine, mais simplement une animosité ponctuelle, le jour du match », ajoute Mathieu, fan des Girondins. Finalement, c’est peutêtre le Canari Damien qui résume le mieux la situation actuelle : « Dans les années 1990, il y avait ces joutes médiatiques entre Suaudeau et Courbis qui attisaient les braises et donnaient des matches à l’ambiance électrique. Aujourd’hui, il ne reste plus que l’aspect derby de l’Atlantique et la dimension historique de la rencontre [comme peut l’être un Nantes-Saint-Etienne]. Mais il n’y a plus ses à-côtés qui rendaient ce match si particulier. »