Le sort de Maya discuté au tribunal
Une association souhaite qu’une éléphante, jugée en danger, soit retirée d’un cirque
Que le sort de l’éléphante Maya soit examiné par la justice, « c’est une première », assure Muriel Arnal, présidente de l’association de défense des animaux One Voice. Mardi, le tribunal administratif s’est intéressé au pachyderme de 54 ans, qui appartient à un cirque itinérant, après le dépôt d’un référé de l’association qui demande que Maya, qu’elle estime en danger, lui soit confiée. On ne connaît pas encore la date du délibéré, qui pourrait intervenir dans la semaine.
Des signes de stress
« On nous a dit que ce n’était pas la bonne préfecture, mais c’est le principe du cirque itinérant et Maya est enregistrée en Lot-et-Garonne. C’est donc bien le tribunal administratif de Bordeaux qui est compétent », raconte Muriel Arnal. One Voice espère que l’animal qui selon ses observations présente des signes d’amaigrissement et de stress, lui sera remis et dans le cas contraire, qu’au minimum un expert vétérinaire indépendant soit nommé par la justice pour évaluer l’état de santé de l’éléphante. Pour l’instant, l’association, qui ne peut pas pénétrer sur le terrain privé du cirque sur lequel se trouve Maya, a seulement filmé l’animal et montré les images à un vétérinaire spécialiste de la faune sauvage. « Elle voyage enchaînée dans un camion alors qu’elle est âgée et qu’elle n’a plus de muscles, fait valoir la présidente. Les éléphants doivent marcher plusieurs dizaines de kilomètres chaque jour pour entretenir leur musculature or là, on voit qu’elle a du mal à tenir debout. » L’association demande l’application de la loi, rappelant que « le préfet a la responsabilité de s’assurer du bien être des animaux ». Sur le volet pénal, une plainte a été déposée par One Voice il y a un mois auprès du tribunal d’Agen pour actes de cruauté.