Coup de gueule des acteurs HLM
« C’est une mesure décalée, dont l’effet domino n’a pas été évalué »,
regrette Muriel Boulmier présidente de l’AROSHA, association régionale d’organismes d’habitat social, et présidente de l’union régionale HLM en Nouvelle-Aquitaine qui a réuni ce mercredi tous les acteurs du logement social de la région. Le Président de la République a annoncé une baisse des aides pour le logement et une compensation, à partir de janvier 2018 si la loi est adoptée, qui reposerait sur les bailleurs sociaux.
110 millions d’euros perdus
La loi de finance 2018 signifierait 110 millions d’euros de pertes par an pour les acteurs du logement social en Nouvelle Aquitaine. « On sait que la compensation du loyer va nous prendre 10 à 15 % (de nos ressources) estime Muriel Boulmier. Alors quel va être notre choix ? Est-ce qu’on va renoncer à l’entretien ? A la réhabilitation ? » Et la capacité d’investissement des bailleurs pourrait aussi en pâtir. Un des leviers avancé par la députée girondine En marche Christelle Dubos pour y faire face serait la vente des logements existants, dans le cadre d’accession sociale à la propriété. « On sait qu’après une vente, c’est trois à quatre logements reconstruits », assure-t-elle. L’union régionale HLM compte sur les élus locaux pour faire remonter ses inquiétudes. et ses griefs. « Des propositions restent à travailler ensemble », conclut Christelle Dubos.