20 Minutes (Bordeaux)

Le coach des Bleus près de Laporte de sortie ?

Le sélectionn­eur des Bleus est dans une position délicate

- William Pereira

Une troisième place quasi miraculeus­e au Tournoi des VI Nations, une tournée estivale gênante en Afrique du Sud et un jeu bien loin de ce que l’on attend d’une équipe coachée par Guy Novès... En 2017, on ne peut toujours pas dire que ça roule pour le XV de France. C’est pourtant bien dans une concession BMW à Paris, l’un des partenaire­s de la fédération, que sera dévoilée la prochaine liste (ou plutôt les listes) du sélectionn­eur, ce mercredi, en vue de la tournée de novembre. Tout ce folklore vient couronner une série de mesures d’ouverture aux sponsors, supporters et médias voulus

« Il avale des couleuvres, c’est clair, il est verrouillé de partout. » Serge Gabernet, ami de Novès

par la fédé, et donc Bernard Laporte, en totale contradict­ion avec l’organisati­on plus militaire jusqu’ici établie par l’ex-technicien du Stade Toulousain. Mais ce n’est pas tout. L’ouverture se veut aussi sportive, et va, là encore, à l’encontre de ce que préconisai­t Novès. Laporte a ainsi obtenu, mi-octobre, après un entretien avec le coach du XV de France, que celui-ci utilise le réservoir de jeunes dont regorge le rugby national : les Thomas Ramos, Romain Ntamack et Sekou Macalou, entre autres. « Tout ça, c’est tout sauf du Guy Novès », fustige Serge Gabernet, ancien arrière du Stade Toulousain et ami du boss du vestiaire bleu. Ou de ce qu’il en reste. Car là est la question : Novès tient-il toujours la barre ? Gabernet, toujours : « Guy a passé sa carrière dans la posture du patron, où il établit des règles et là il avale des couleuvres, c’est clair, il est verrouillé de partout. » Sauf qu’il essaie de ne pas le montrer en revendiqua­nt la prise de certaines décisions que l’on attribuera­it volontiers aux hautes strates de la FFR. Dernière embûche, les objectifs sportifs fixés par Bernard Laporte. Le président de la fédération l’a dit et répété sur RMC en début de semaine : « Il faut gagner trois matchs sur quatre. Si un président et un sélectionn­eur ne sont pas ambitieux, ce n’est pas la peine d’y aller. » Au menu ? La Nouvelle-Zélande deux fois, l’Afrique du Sud puis le Japon. Sacrément indigeste pour un homme au bord de la crise de foi.

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L’ancien manager toulousain n’a pas les coudées franches chez les Bleus.

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