Julien Benneteau écrit sa belle histoire à Bercy
A 35 ans, Julien Benneteau s’est qualifié pour les quarts à Bercy
Personne n’y croyait vraiment avant la rencontre. Mais sur le coup de 18 h, jeudi à Bercy, Guy Forget a déboulé au bord du bouillant petit court numéro 1, suivi par Yannick Noah. Tout le monde était là pour encourager Julien Benneteau, sur le point de renvoyer la terreur belge David Goffin à la maison. Balle de match. « Beau boulot à la DTN ! », s’esclaffe le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, tout sourire devant ce match improbable de papy Bennet’, à bientôt 36 ans. Ultime coup droit, c’est plié.
Son dernier Bercy
Julien Benneteau en quart de finale, c’est la nouvelle rafraîchissante de cette semaine bien ennuyeuse à Bercy. Les gros bras cramés ou forfaits, les Français liquidés, le Bressan est celui qui nous redonne la patate. Opéré des adducteurs en 2015, descendu au-delà de la 600e place mondiale… Benneteau est revenu, même s’il reste éloigné des radars (83e). Jusqu’à cette invitation à Bercy, où il claque le premier quart de sa carrière en Masters 1000. Mais pourquoi maintenant ? « Aucune idée, se marre-t-il. Il n’y a aucune raison rationnelle à ça. » Très ému après sa victoire contre Tsonga mercredi, il l’était encore plus devant les médias, après ce super match face à Goffin. « C’est génial. Et surtout, c’est la manière. Honnêtement, il n’y a pas beaucoup de matchs dans ma carrière où j’ai aussi bien joué. » Après cette vic- toire contre le numéro 1 belge, à trois semaines de la finale de la Coupe Davis, il ne pouvait pas partir sans qu’on le taquine sur son éventuelle participation. « Beaucoup de Français sont en forme… Je ne pense pas à autre chose [qu’à Bercy] », répond-il, sans pouvoir se retenir de sourire. On n’aura rien de plus. Le Bressan a passé l’âge de rêver et d’en faire des caisses. « Si je m’enflamme maintenant, je suis vraiment le roi des cons », lance-t-il. De toute façon, il est trop occupé pour ça, avec une demie à aller chercher, vendredi. Pour son tout dernier Bercy, ça aurait une sacrée gueule.