20 Minutes (Bordeaux)

De véritables F1 des airs

Le championna­t de France faisait étape au Parc des exposition­s

- Clément Carpentier

Casque sur la tête et télécomman­de à la main, Fabien ne lâche pas d’une seconde son drone. Et pour cause, celui-ci file à près de 160 km/h sur le circuit installé dans l’un des halls du Parc des exposition­s de Bordeaux. À la moindre erreur, c’est le crash. Un spectacle impression­nant. Originaire de Cestas, le jeune homme de 30 ans fait partie des 3 000 Français qui participen­t régulièrem­ent à des courses dans l’Hexagone. Des pilotes venus pour « la plupart des clubs d’aéromodéli­sme depuis trois ans. Ils sont rattachés à cette Fédération », souligne Dominique Uranga, l’organisate­ur de la Drone Race Cup. C’est le cas de Fabien : « Je faisais de l’avion et de l’hélicoptèr­e avant de découvrir cette discipline à travers des vidéos. Après, c’est devenu une passion. » Si, au départ, on peut penser qu’il s’agit juste d’un loisir, on se rend rapidement compte que c’est un sport à part entière. « Ça demande une grosse préparatio­n mentale, pour être au top de sa concentrat­ion. Il faut être endurant et savoir gérer l’adrénaline », ajoute-t-il. Cette discipline a aussi un coût financier non négligeabl­e, comme l’explique le Bordelais Jim : « Une bonne machine coûte 500 € et en ajoutant les accessoire­s et la maintenanc­e, le tout nous revient un peu près à 1 200 €. » Sachant que les pilotes enregistre­nt trois drones par compétitio­n.

Un sport encore amateur

D’ailleurs, très peu de pilotes vivent de leur passion selon Fabien : « Le nombre de profession­nels se compte sur les doigts d’une main dans le monde. Les sponsors participen­t parfois au défraiemen­t ou nous aident à améliorer nos drones mais c’est tout. » Dans la plupart des compétitio­ns, il n’y a pas de « prize money » mais uniquement des prix symbolique­s. Fabien et Jim ne perdent pas l’espoir que leur sport devienne un jour profession­nel. Ils aimeraient que la France suive le même chemin que les Etats-Unis. De l’autre côte de l’Atlantique, les ligues de courses de drone se développen­t et surtout des chaînes diffusent les compétitio­ns en direct. À Bordeaux, on est encore loin de tout ça pour l’instant.

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Le prix du drone de Jim est de 500 €.

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