Bezecourt vit un rêve américain
Parti aux Etats-Unis pour ses études, le Landais est devenu joueur professionnel cet été
Dans les prochaines heures, Vincent Bezecourt jouera une partie de son avenir. Ce jeudi, le jeune homme, originaire d’Aire-surAdour dans les Landes, rencontre les dirigeants des New York Red Bulls pour savoir si le club de MLS (Major League Soccer, championnat américain) compte le garder dans son effectif. Il espère ainsi poursuivre sur son rêve américain. Pourtant, ce n’était pas gagné au départ. « Je jouais en CFA avec Villenaved’Ornon, près de Bordeaux. Je venais aussi d’être champion du monde universitaire avec la France et puis, j’ai obtenu une bourse sportive pour les Etats-Unis », raconte celui qui a fréquenté le sport-études de Mérignac. En août 2014, il débarque à 21 ans dans la « Big Apple » avec une licence de management du Sport en poche. Mais, les premiers mois sont durs : « Je ne parlais pas beaucoup anglais. On dormait à quatre dans une chambre. Heureusement, mon équipe de football m’a très bien accueilli. » Il obtient en deux ans son bachelor à l’université Saint Francis à Brooklyn.
Enfin, un contrat pro
Vincent Bezecourt décide alors de rester à New York pour « passer des entretiens grâce à son visa de travail. » Côté football, rien de nouveau jusqu’à ce jour de décembre 2015 : « J’ai reçu un appel des Red Bulls pour venir faire un test. C’était une surprise pour moi. » Direction la Floride pendant un mois avec l’équipe professionnelle. Le rêve prend forme. Finalement, le milieu de terrain intègre l’équipe réserve du club de MLS, où il continue sa progression pendant un an et demi. Mais décidément, Vincent Bezecourt a une bonne étoile et surtout des qualités. Le 11 août, dernier jour du mercato, les New York Red Bulls lui proposent un contrat pro : « C’était un petit rêve d’accompli. Une semaine plus tard, j’ai fait mon premier match à Portland. » Et tout s’accélère pour lui. En quelques semaines, il affronte avec son équipe des grands noms du ballon rond tels qu’Andrea Pirlo, David Villa ou encore Bastian Schweinsteiger. Il découvre surtout un nouveau monde avec « jets privés, hôtel de luxe et des conditions exceptionnelles pour un joueur. On n’a rien à envier aux clubs européens. » S’il reconnaît que « ça fait bizarre », Vincent Bezecourt « espère que sa carrière durera le plus longtemps possible » car il est bien conscient que les rêves peuvent parfois s’arrêter soudainement.