A Chaban-Delmas, des Barbarians new-look
Les Barbarians affrontent les Maoris All Blacks à Chaban-Delmas
La scène se déroule mardi midi sur une pinasse du port d’Arcachon avant le départ pour une balade sur le Bassin. Alors que les anciens commencent à chanter en buvant une bière à l’avant, le reste du groupe reste calme, bouteille d’eau à la main. Sur le coup, l’image peut interpeller quand on connaît « l’esprit de fête et de folklore » qui anime les Barbarians français, comme le rappelle l’ancien international, Denis Charvet.
Une sélection officielle
Pourtant, il va falloir s’y faire. En effet, cette équipe est devenue, il y a un mois, une sélection officielle selon la volonté de la Fédération française de rugby. Elle est maintenant la deuxième équipe nationale et comme l’explique Franck Azéma, l’entraîneur clermontois en charge des « Baa-Baas » cette semaine, « c’est un laboratoire pour la France » puisque les joueurs retenus sont de jeunes talents du Top 14. Malgré ce changement de statut, l’état d’esprit unique des Barbarians doit perdurer pour Denis Charvet : « Le but est de sortir ces gamins de leur quotidien. C’est une bouffée d’oxygène pour eux. On doit rester dans l’échange et le partage. » Il peut compter sur le « papa » du groupe Aurélien Rougerie pour mettre l’ambiance : « On discute beaucoup. On essaie de se trouver à l’apéro, à table mais au début les jeunes nous ont un peu regardés en chien de faïence » Matthieu Jalibert, le demi d’ouverture de l’UBB, confirme que « les anciens essaient de les entraîner un peu dans la connerie (rires). C’est un peu moins strict qu’en club. On peut décompresser un peu, mais pas trop. » Pas question de faire n’importe quoi, car il y a un match à préparer contre les Maoris All Blacks, ce vendredi (20h45) au stade Chaban-Delmas. Si Denis Charvet souligne qu’il y « a toujours eu du professionnalisme », Aurélien Rougerie trouve tout de même que « c’est plus sérieux cette année ». Maintenant, il y a un cadre fixé par la FFR à respecter. Pas de chahut à l’entraînement. C’est calme et studieux car, comme le dit si bien Matthieu Jalibert, les Barbarians « ont pris un virage. C’est l’antichambre du XV de France maintenant. »