« L’un des derniers tabous »

Comment vous est venue l’idée de créer un programme court sur le handicap ?

Je faisais de la natation toutes les semaines avec mon ami Adda Abdelli, à Marseille. Il se trouve qu’on est tous les deux en situation de handicap. On se racontait nos vies, nos problèmes avec des copains. Et là, on s’est dit que nos petites histoires feraient une bonne matière pour une série.

D’Intouchables, en 2011, à Patients sorti en mars de cette année, le cinéma s’est emparé du handicap. Qu’en pensez-vous ?

C’est une bonne nouvelle. Enfin, on peut regarder autre chose que des programmes larmoyants ou des prouesses des sportifs handisport. Avant, on ne pouvait pas en rire autant qu’aujourd’hui. C’est un des derniers tabous de la société et il est en train de tomber.

Vous avez entamé la 8e saison de votre série. Comment faites-vous pour vous renouveler ?

Il y a tellement de thèmes à explorer. Entre le salarié qui essaie de ne pas boiter pour dissimuler son handicap à son patron, ou un copain en fauteuil en roulant qui va sur une application de rencontres spéciale pour les personnes en situation de handicap, il y a de quoi faire. Je suis trop content qu’on puisse parler de notre quotidien.