Le fils de Michel Pavon brille sur les greens
Le Bordelais dispute la finale de l’European Tour à Dubaï cette semaine
C’est un grand soleil qui attend Matthieu Pavon, ce jeudi matin sur le parcours du DP World Tour Championship à Dubaï. Un soleil à l’image de sa saison, brillante. Celui qui n’est autre que le fils de Michel Pavon, ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, poursuit son ascension fulgurante. Il faut dire qu’avec un père footballeur et une mère golfeuse, le Bordelais avait quelques prédispositions. Mais il a pris son temps : « J’ai joué au foot et au golf jusqu’à 17 ans. J’étais plutôt bon mais je n’avais rien d’exceptionnel. Et puis, j’ai fini par faire un choix. » Celui de la petite balle blanche.
Papa suit tous ses résultats
Il décide alors de rejoindre les ÉtatsUnis et la Floride. Là-bas, il s’entraîne d’arrache-pied pendant six mois, avant de revenir en France sur les circuits régionaux. « Le golf est un sport un peu à part, car il n’y a pas d’âge pour arriver à maturité ou démarrer une carrière professionnelle », rappelle l’actuel 52e joueur européen. Le seul chemin pour y parvenir, selon lui, « c’est le travail, notamment quand on a un cursus particulier comme moi. » Finalement, ce grand passionné de foot passe pro en 2013. Pendant trois saisons, il va écumer les différentes divisions européennes de golf, avant d’obtenir sa carte sur le grand circuit, l’European Tour, il y a un an. « C’est le fruit d’un énorme travail. Je partais avec beaucoup de retard, mais j’ai su saisir les opportunités », souligne celui qui rêve de disputer le Masters d’Augusta. En attendant, Matthieu Pavon a déjà signé trois Top 10 et disputé son premier majeur, le British Open, cette saison. Le licencié du Golf du Médoc s’appuie sur son entraîneur mais aussi sur son footballeur de père, parfois : « Il suit tous mes résultats. Cette semaine, il est à Dubaï pour me voir jouer. Ça m’arrive de lui poser des questions, car il a connu le sport de haut niveau. » Si le jeune homme de 25 ans « n’attend pas grand-chose » de ce dernier tournoi de l’année, il espère « partager des parties enrichissantes » aux côtés des 60 meilleurs joueurs européens de la saison car « on apprend beaucoup dans ces moments-là ». Et Matthieu Pavon semble apprendre très vite…