Le gage d’une bonne vente
Les objets déposés à la Banque publique des solidarités vont être mis aux enchères
C’est le sort de 5 % des objets déposés à la Banque publique des solidarités, anciennement Crédit Municipal. Jeudi, une grande vente aux enchères de biens prêtés sur gage et qui n’ont pu être récupérés par leurs propriétaires est organisée dans les locaux du 23, rue du Mirail à Bordeaux. Une exposition de ces objets sera également présentée la veille, sur place. Des Petrus de 1986 seront mis en vente à 800 €, des stylos Montblanc à 20 €, des tableaux à 150 €, des bijoux… Il y aura en tout 600 lots proposés à la vente. Et assurément de bonnes affaires à réaliser.
Souvent de jeunes actifs
Le principe du prêt sur gage, anciennement appelé « mont-de-piété », remonte à 1801 à Bordeaux. Il reste un monopole de cet établissement public. Le principe est simple : vous déposez à l’établissement un objet, dont la valeur est estimée sur place, et vous recevez en échange le montant en cash. Vous avez alors six mois (dans la limite de trois prolongations) pour le rembourser et le récupérer. Faute de quoi il est vendu aux enchères. La Banque accueille plusieurs types de profils. « A nos guichets, nous recevons deux sortes de population, explique le directeur d’agence Bruno Desboeuf. Essentiellement une population en très grande difficulté, notamment – et c’est un phénomène nouveau – de jeunes actifs. A l’opposé, nous accueillons des gens relativement fortunés, qui viennent faire du business. Récemment, un restaurateur nous a amené 1 300 bouteilles de vin prestigieux pour lesquelles nous lui avons remis 25 000 €, car il avait besoin urgemment de cash. C’est quelque chose qui serait parti à 80 000 € aux enchères, mais il est venu les récupérer. »