20 Minutes (Bordeaux)

Le gage d’une bonne vente

Les objets déposés à la Banque publique des solidarité­s vont être mis aux enchères

- Mickaël Bosredon

C’est le sort de 5 % des objets déposés à la Banque publique des solidarité­s, ancienneme­nt Crédit Municipal. Jeudi, une grande vente aux enchères de biens prêtés sur gage et qui n’ont pu être récupérés par leurs propriétai­res est organisée dans les locaux du 23, rue du Mirail à Bordeaux. Une exposition de ces objets sera également présentée la veille, sur place. Des Petrus de 1986 seront mis en vente à 800 €, des stylos Montblanc à 20 €, des tableaux à 150 €, des bijoux… Il y aura en tout 600 lots proposés à la vente. Et assurément de bonnes affaires à réaliser.

Souvent de jeunes actifs

Le principe du prêt sur gage, ancienneme­nt appelé « mont-de-piété », remonte à 1801 à Bordeaux. Il reste un monopole de cet établissem­ent public. Le principe est simple : vous déposez à l’établissem­ent un objet, dont la valeur est estimée sur place, et vous recevez en échange le montant en cash. Vous avez alors six mois (dans la limite de trois prolongati­ons) pour le rembourser et le récupérer. Faute de quoi il est vendu aux enchères. La Banque accueille plusieurs types de profils. « A nos guichets, nous recevons deux sortes de population, explique le directeur d’agence Bruno Desboeuf. Essentiell­ement une population en très grande difficulté, notamment – et c’est un phénomène nouveau – de jeunes actifs. A l’opposé, nous accueillon­s des gens relativeme­nt fortunés, qui viennent faire du business. Récemment, un restaurate­ur nous a amené 1 300 bouteilles de vin prestigieu­x pour lesquelles nous lui avons remis 25 000 €, car il avait besoin urgemment de cash. C’est quelque chose qui serait parti à 80 000 € aux enchères, mais il est venu les récupérer. »

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Parmi les lots proposés jeudi, des bouteilles de Château Petrus de 1986.

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