20 Minutes (Bordeaux)

Enfin le Paris jeunes ?

Le PSG reçoit le Celtic, ce mercredi, avec quelques titis parisiens

- Antoine Huot et Aymeric Le Gall

Il est le symbole de certains maux. Formé au PSG, et auteur de quelques apparition­s en pros, Kingsley Coman a refusé, en 2014, de signer son premier contrat avec Paris et a filé à la Juve. Avec l’arrivée des propriétai­res qataris, le PSG, qui reçoit le Celtic en Ligue des champions ce mercredi (20h45), ne faisait pas rêver les futurs monstres du foot. « Seuls des jeunes exceptionn­els peuvent espérer s’imposer », résumait en 2015 Christian Mas, un ex-formateur parisien, dans So Foot. Rabiot, Areola ou Kimpembe en sont les rares exemples.

L’apport d’Henrique

Aujourd’hui, les lignes commencent à bouger. « On a pris conscience qu’il fallait changer des choses, explique un membre du centre de formation. Ça avance bien. » Depuis le départ de Coman, le mot d’ordre au club est : « Plus jamais ça. » Même si ça n’a pas empêché que d’autres joueurs (Doucouré, Zagadou…) se fassent la malle. « Paris a mis en place une politique et des moyens pour intégrer le plus de jeunes chez les pros, témoigne François Gil, l’agent de Kimpembe. Ce qu’ils construise­nt est cohérent. L’arrivée d’Antero Henrique [le directeur sportif], qui connaît bien le monde de la formation, va dans ce sens. » « Entre avoir envie d’intégrer les jeunes et les mettre sur le terrain, il y a un boulevard, répond Anthony Vivien, président de l’asso des Titis du PSG, qui connaît l’environnem­ent des jeunes du club. J’attends de voir dans le temps. La gestion de certains cas, comme Georgen ou Callegari, est incompréhe­nsible. Faut espérer que Henrique facilite le lien entre le centre et les pros. » Plus qu’une histoire de personne, c’est une stratégie globale que le PSG va devoir mettre en oeuvre, s’il veut attirer les meilleurs jeunes et les intégrer à l’aventure. Pour François Gil, ça passe par deux éléments : une proximité, un dialogue régulier et de bons contrats, au bon moment. « Il faut suivre le joueur, l’accompagne­r, rencontrer les parents, les rassurer de temps en temps, analyse-t-il. Il faut déceler très tôt ceux qui sont capables d’aller plus loin. Pour conserver les meilleurs jeunes, il faut leur faire des propositio­ns contractue­lles du niveau des meilleurs clubs européens. » Les gros potentiels du PSG se nomment aujourd’hui Yacine Adli, Claudio Gomes, Antoine Bernede ou Moussa Diaby. Ce dernier a signé, lundi, son premier contrat pro avec Paris. Si ses potes en font de même, le PSG aura réussi son pari.

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Les « titis » Kimpembe et Coman.

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