Un bus itinérant au contact des fêtards éméchés
Le Hangover Café va à la rencontre des jeunes sur les lieux festifs
C’est un dispositif qui n’existe qu’à Bordeaux, une ville qui essaie de trouver des solutions innovantes pour lutter contre l’alcoolisation massive des jeunes. Le Hangover (gueule de bois en anglais) Café est un bus itinérant qui se déplace la nuit, dans les principaux lieux festifs bordelais, du jeudi au samedi, avec à son bord des animateurs de prévention, une infirmière, des jeunes en service civique et un coordonnateur pour rencontrer un public de fêtards, âgés de 18 à 30 ans pour la plupart. Après une expérimentation réussie de mai à juillet qui a permis à l’équipe d’échanger avec 4000 personnes, le dispositif vient d’être prolongé. Le Comité d’étude et d’information sur la drogue et les addictions (CEID), qui mène des actions de prévention depuis sept ans sur des festivals comme le Reggae Sun Ska et le Climax, est à l’origine du dispositif. « On veut faire du Hangover une oasis, où l’on offre du café et de l’eau, pour accueillir les gens en difficulté et qu’ils se sentent en sécurité », décrit François Richard, éducateur spécialisé chargé de Mission prévention au CEID et coordonnateur du dispositif qui s’adresse à toutes les personnes vulnérabilisées par leur consommation d’alcool ou autres produits psychotropes. « Il y a une forme de solidarité : on vient nous signaler si quelqu’un ne va pas bien », précise Solenne Preel, animatrice en prévention. « Les plus jeunes sont à la Victoire ou à Paludate, des lieux où il y a des problèmes de délinquance, de prostitution et d’hyperalcoolisation, raconte Yohann Lavzillière, également animateur en prévention. A l’Iboat, on voit plus un public de 25 à 30 ans qui consomme de la cocaïne et de la MDMA. »
« On veut faire du Hangover une oasis, pour qu’ils se sentent en sécurité. » François Richard, coordonnateur