Des hydroliennes vont se jeter dans la Garonne
Des hydroliennes vont être testées sur le fleuve cette année
L’année 2018 promet d’être une année phare pour le site d’expérimentation d’hydroliennes sur la Garonne, baptisé Seeneoh (site expérimental estuarien national pour l’essai et l’optimisation d’hydroliennes). Sept ans après le début du projet qui a nécessité un financement de 3 millions d’euros, la plateforme va accueillir début 2018 les premières turbines à utiliser les courants fluviaux. L’installation d’Hydroquest, implanté à Grenoble, avait été annoncée pour cet automne mais elle a été reportée à janvier 2018 pour des raisons techniques. L’entreprise Design Pro, basée en Irlande, vient d’annoncer qu’elle allait aussi y expérimenter une turbine, à partir d’avril 2018. Pendant quelques mois, les deux prototypes seront arrimés en même temps sur la plateforme, qui peut en accueillir trois au total pour un seuil maximal de puissance de 250 kW (l’équivalent de la production électrique pour alimenter 300 foyers). La localisation du site a un double avantage. Les courants y sont très forts, permettant aux industriels de tester leurs machines et c’est en plein centre-ville de Bordeaux. « Il existe un site d’essais en mer en Ecosse mais il est beaucoup moins accessible, souligne Marc Lafosse, président du cabinet d’ingénierie Energie de la lune, instigateur du projet Seeneoh. L’attractivité du site est importante pour les entreprises qui y font venir des prospecteurs ». Les sociétés payent un loyer pour utiliser le site et les recettes dégagées par la production d’électricité (injectée dans le réseau et vendue à EDF) sont versées à Seeneoh. D’autres entreprises du secteur auraient déjà manifesté leur intérêt pour le site.
« L’attractivité du site est importante pour faire venir des prospecteurs. » Marc Lafosse, président
d’Energie de la Lune