Valentin Vada, le 10 lui va si bien
Le jeune argentin tentera de mener les Girondins vers une seconde victoire d’affilée à Dijon
La scène n’est pas passée inaperçue, mardi soir, contre SaintEtienne. Alors que les Girondins de Bordeaux mènent 3-0 à la 79e minute de jeu, Valentin Vada fait sa sortie sous les applaudissements et surtout enlace chaleureusement son entraîneur, Jocelyn Gourvennec. Il semble (enfin) « heureux. »
Le pari de Gourvennec
En effet, ce n’était pas la joie pour l’Argentin jusque-là. Titulaire indiscutable la saison dernière (34 matchs), il a subitement perdu sa place en début de saison. « Parfois, c’est dur de ne pas jouer. J’étais en colère mais l’équipe fonctionnait bien », explique celui qui a rejoint le club dès l’âge de 14 ans. Sauf que depuis deux mois, c’est loin d’être le cas. Les Bordelais viennent seulement de mettre fin à une série de sept matchs sans victoire. Mais pour Jocelyn Gourvennec, « certains n’avaient pas su saisir leur chance pendant cette période. » Il fait sûrement référence aux matchs contre Amiens ou Rennes, où l’Argentin était titulaire mais inexistant sur le terrain ces soirs-là. D’ailleurs, l’entraîneur bordelais n’avait plus fait appel à son milieu de terrain depuis deux matchs, avant de tenter son coup de poker contre les Verts : remettre Vada et de surcroît à un nouveau poste (numéro 10). Jocelyn Gourvennec « trouvait que c’était bien de le laisser au coeur du jeu, car il était toujours aussi vivant à l’entraînement malgré la déception de ne pas jouer. Il met du liant dans le jeu. » Le jeune argentin a réussi un match plein et « pris beaucoup de plaisir », dans un rôle de meneur de jeu qu’il affectionne depuis tout petit. Reste à savoir si cela va durer pour lui ? À Dijon, ce vendredi (20h45), Jocelyn Gourvennec devra notamment composer avec les retours de Kamano, De Préville ou Sankharé. Valentin Vada, lui, espère avoir lancé sa saison, à l’image de l’année dernière où il avait connu des débuts difficiles avant de jouer les 14 derniers matchs de la saison en patron du milieu de terrain. Il connaît donc le chemin. Et surtout n’a plus de temps à perdre.