20 Minutes (Bordeaux)

Arrivé aux Boxers à poings nommés

Sous l’oeil de sa mère, Benjamin Dieudé-Fauvel est prêt à dégommer ses adversaire­s

- Damien Gozioso

Son surnom de « French Assassin » donné par les médias US le fait sourire. Le garçon n’est pas du genre à se formaliser. « J’adore jouer physique et c’est très apprécié là-bas, je pense que c’est un surnom gentil. » Benjamin Dieudé-Fauvel, le nouveau Boxers, a forgé sa réputation avec son jeu dur, donc, et a même été élu « meilleur cogneur » une année aux États-Unis. Son entraîneur aux Bucks de Laredo (Texas) résumait : « Il frappe comme un camion ! Il est intransige­ant et ne recule devant personne. » Le défenseur de 31 ans a décidé de se poser à Bordeaux, sa ville natale, au début du mois de novembre. Son entraîneur Philippe Bozon n’y voit que du positif : « Benjamin s’est intégré rapidement, à la fois au groupe, mais aussi aux systèmes de jeu. Il aligne les bonnes perfs, il est régulier et joue du bon hockey. » Au milieu d’un effectif miné par les blessures, « il a permis à d’autres en défense d’élever leur niveau », ajoute coach Bozon. Après huit saisons à ferrailler aux deuxième et troisième échelons nord-américains, dans des franchises aux noms exotiques – Elmira Jackals, Quad City Mallards ou encore Missouri Mavericks –, « je suis content de rentrer, je me sens bien et j’aimerais bien gagner des titres ici », confie « Dieudéf ».

Maman médecin

En France les supporters de Ligue Magnus redécouvre­nt son style tout en puissance. « Il nous amène un impact physique, relance Philippe Bozon. Il a un caractère très gentil, mais quand il s’y met ça peut faire très mal, et je pense qu’il peut le faire encore un peu plus… » Les supporters des Boxers attendent de voir ça. Vendredi soir, face à Lyon, Dieudé-Fauvel jouera pour la deuxième fois à Mériadeck, depuis son retour. Et autour de la glace, une personne le suivra tout particuliè­rement. Sa mère, Marie-France, fait partie des médecins officiels les soirs de match : « Il y a le médecin qui traite tous les joueurs de la même façon et puis la maman, forcément beaucoup plus anxieuse. S’il se passe quelque chose, je laisserai peut-être un confrère s’en occuper ». Et concernant le jeu physique de son fils? « Oh, vous savez, depuis qu’il a 4 ans, il joue comme ça. Je n’ai jamais raté un match, même quand il était aux États-Unis. Et à la télé, franchemen­t, c’est plus facile : on se rend moins compte des bruits, des chocs, du sang… » Sourire en coin du fiston : « Si j’ai besoin d’un docteur, je sais qu’elle n’est pas loin. »

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En équipe de France ou maintenant à Bordeaux, attention ça déménage.

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