20 Minutes (Bordeaux)

Gourvennec plus que jamais au creux de la hype

FOOT Les solutions commencent à manquer pour le coach des Girondins

- Damien Gozioso

About, ils ont déserté le virage Sud, à la mi-temps du match perdu 0-3 face à Strasbourg (déjà 0-2 à la pause). Les membres des Ultramarin­es – principal groupe de supporters des Girondins – n’avaient plus fait cela depuis 2011… C’était le soir de la démission de son poste d’entraîneur de Jean Tigana. Vendredi soir, avant de partir et alors que Bordeaux perdait très vite pied, ils ont réclamé la démission de Gourvennec, bruyamment. Pour l’instant le Breton est toujours là et maintient son cap.

Sept défaites en dix matchs

La ligne de défense de l’entraîneur bordelais est simplissim­e : « En 2017, à part les deux matchs contre Paris, on n’a pas raté de match à domicile. On a été battu par Monaco mais en restant cohérent. Là, c’est le premier match à domicile qu’on rate, et c’est au plus mauvais moment. » Voilà qui explique, peut-être, la défaite contre un promu, mais pas la spirale catastroph­ique dans laquelle les Girondins tombent un peu plus chaque weekend. La situation est de plus en plus préoccupan­te, Bordeaux avance à un rythme de relégable et les solutions tardent à venir. « Je me sens impuissant sur ce match, pas sur la situation », se défend Gourvennec, citant en exemple la réaction de ses joueurs face à Saint-Etienne il y a peu. Seulement, face à une équipe à ce moment-là en perdition mentalemen­t et dans le jeu, difficile d’y voir une référence solide. « Je comprends la colère », a répondu le Breton, au sujet de la fronde à son encontre. Reste à savoir si sa situation est tenable. « Je suis pragmatiqu­e, affirme Gourvennec. Je mets toute mon énergie sur les choses que je peux maîtriser, avec mon groupe et mon staff. » « Jocelyn n’est pas la bonne cible », a assuré dans le weekend Stéphane Martin, persuadé que son entraîneur est capable de redresser la situation. Il faut l’espérer, la suite va venir vite, dès mardi soir, à Toulouse, pour un huitième de finale de Coupe de la Ligue. S’imposer aurait un double intérêt pour les Girondins : rester en course dans une compétitio­n qui offre l’Europe, et donner de l’air à son coach. Pas du luxe dans un cas comme dans l’autre.

 ??  ?? Oui, il y a de quoi se prendre la tête.
Oui, il y a de quoi se prendre la tête.

Newspapers in French

Newspapers from France