« Les intentions de Carrefour font tout à fait sens »
Carrefour a dévoilé mardi son « plan de transformation », « Carrefour 2022 ». Outre 2400 suppressions de postes via des départs volontaires, le groupe prévoit de se séparer de 273 exmagasins Dia (rebaptisés Carrefour City ou Carrefour Contact). Olivier Salomon, spécialiste de la distribution et directeur au sein du cabinet de conseil AlixPartners, nous explique ce plan.
Les effectifs du siège du groupe, visés par les suppressions de postes, sont-ils vraiment démesurés ?
Je crains malheureusement que oui. C’est lié à l’histoire de Carrefour et à la fusion avec Promodès en 1999. Il y a des effectifs importants dans pas mal de fonctions. Cela a un effet sur sur la capacité de l’entreprise à évoluer rapidement dans un univers qui bouge beaucoup.
Quelles sont ces évolutions ?
Les grands groupes sont tous confrontés à la transition vers le numérique, ainsi qu’à la concurrence des enseignes spécialisées. Ils cherchent le bon modèle, en faisant face à une difficulté : ils doivent investir massivement, alors que leurs performances financières sont moins bonnes.
Ce plan répond-il à ces défis ?
Il n’y a pas de grosses surprises, il est cohérent. La difficulté réside dans la mise en oeuvre. Il va falloir mettre en place des choses sans connaître les solutions techniques. Les intentions font tout à fait sens.