Fourcade, alors ça farte ?
Le biathlète travaille en collaboration avec des chercheurs
Onze titres de champion du monde, deux médailles d’or aux JO de Sotchi (Russie), des podiums à toutes les courses cette saison… Martin Fourcade n’a pas attendu l’aide des scientifiques pour prouver l’étendue de son talent. Mais, lors des Jeux de PyeongChang (Corée du Sud), le porte-drapeau français pourra, peutêtre, remercier la physique, s’il remporte de nouvelles breloques.
L’aide de Polytechnique
Depuis trois ans, l’équipe technique du biathlète a engagé, avec des chercheurs de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole normale supérieure, une collaboration inédite, pour mieux comprendre les phénomènes de friction qui se produisent entre les cristaux de neige et les skis. Le but : améliorer les farts, ces revêtements spéciaux appliqués sous les semelles, afin d’optimiser les conditions de glisse, selon la nature de la neige. Les premiers résultats sont à la hauteur des objectifs visés. Après de nombreux allers-retours entre théorie et pratique, les physiciens sont parvenus à identifier de nouveaux types de farts, particulièrement adaptés aux températures attendues en Corée du Sud (entre -5 et 0 °C), qui se sont révélés plus performants que les produits existants. « Nous ne les testons que depuis quelques mois, et nous ne les utiliserons à PyeongChang que si les conditions de course s’y prêtent, explique Grégoire Deschamps, responsable matériel de l’équipe de France de biathlon. Nos travaux pourraient révolutionner la pratique du fartage. » Ce nouveau revêtement ne sera pas de trop pour aider Fourcade à gagner des médailles en Corée du Sud.