Les navires fluviaux sont branchés électrique
La croisière fluviale sera raccordée à l’électricité à partir d’avril
Apartir d’avril, puis progressivement en 2019, les navires fluviaux vont être invités à couper leurs moteurs sur les quais bordelais et à se brancher à une alimentation électrique. « On va économiser 500 litres de gasoil par jour, réagit Jean-Marc Portebois, responsable navigation Sud-Ouest pour Croisieurope, qui dispose de deux embarcations de croisière fluviale en résidence à Bordeaux. Le moteur ne sera plus en route donc plus de fumées ni de bruits. » Cinq compagnies, disposant de six navires, résident à Bordeaux et seront concernées par cette mesure.
Trois millions d’euros
Bordeaux Métropole, en partenariat avec Enedis, gestionnaire du réseau électrique, va commencer par installer une borne électrique sur le ponton Albert-Londres, situé près du skate park, à proximité du seul transformateur des quais. Il faudra ensuite prévoir l’installation « esthétique » de trois autres transformateurs pour électrifier trois pontons supplémentaires sur les quais classés Unesco. « Le coût de la totalité de l’opération est de trois millions d’euros, dont 700 000 € supportés par Enedis, et la Région va aussi être sollicitée sur ce dossier », explique Laurent Hodebar, directeur de la mission Tourisme à Bordeaux Métropole, qui précise qu’une étude concernant cette électrification a été lancée il y a deux ans. « Quand on a commencé à évoquer la pollution de la croisière fluviale il y a deux ans, on nous a regardés avec des yeux ronds, se souvient Pierre Hurmic, conseiller municipal d’opposition EELV. C’est quelque chose qui se fait ailleurs et la Métropole le fait avec du retard mais c’est déjà ça. » En plus de la redevance dont s’acquittent les compagnies résidentes pour s’amarrer sur les quais – 50 000 € HT environ par an – elles devront prendre en charge leur facture d’électricité.