Bordeaux poursuit sa mue au moment de recevoir Lyon
La section féminine des Girondins est en plein développement avant de recevoir l’OL
C’est le match de gala de la saison. « On va jouer le Real Madrid du foot féminin », s’amuse d’ailleurs Stéphane Martin, le président des Girondins, avant d’accueillir Lyon, dimanche, à Saint-Médarden-Jalles, lors de la 15e journée de D1. Il y a encore plusieurs mondes entre les deux clubs, même si la section féminine bordelaise est en plein développement depuis la fusion avec Blanquefort, il y a trois ans.
L’objectif, c’est l’Europe
Avec une montée la première année, un maintien au bout du suspense la deuxième et une saison 2017-2018 plutôt réussie jusqu’à maintenant (5e de D1), « la belle histoire » se poursuit pour les Girondines. Malgré de belles performances sportives, elles restent tout de même à des années-lumière de l’OL et ses sept millions d’euros de budget (dix fois celui de Bordeaux), ses infrastructures haut de gamme et son centre de formation. Erin Nayler, la gardienne néo-zélandaise du club, passée par Lyon, « a évidemment remarqué que son ancienne équipe était dans une meilleure position financière et que Bordeaux était encore un petit club au niveau des structures ». Mais elle assure qu’il « aspire à construire une grande équipe féminine ». Pour ça, les Girondins sont en train d’investir, comme l’explique Stéphane Martin : « Il y a encore un an et demi, on n’avait pas de contrats pros. Aujourd’hui, on en a 12, dont deux Brésiliennes, une NéoZélandaise et une Irlandaise. » Le président bordelais espère aussi pouvoir s’associer avec la Ligue de football de Nouvelle Aquitaine pour former les meilleures jeunes joueuses du club. Elles sont près de 150 à s’entraîner chaque semaine à Blanquefort. Sur le plan sportif, l’objectif à moyen terme est de décrocher une première qualification en coupe d’Europe. Mais, en attendant, les filles de Jérôme Dauba vont tenter de créer l’exploit face à l’OL. Au match aller, elles n’avaient perdu « que » 2 à 0. Alors, comme le dit Erin Nayler : « Battre Lyon, c’est un rêve difficile à réaliser mais pas impossible. »