20 Minutes (Bordeaux)

Le stationnem­ent fait voir rouge les socialiste­s

Ils dénoncent « l’injustice » des mesures adoptées

- Mickaël Bosredon

Depuis quelques semaines, il ne se passe quasiment plus une journée sans qu’un automobili­ste qui doit se garer dans Bordeaux ne monte au créneau, qu’il s’agisse de profession­nels ou d’usagers de services publics, comme les hôpitaux, contre les nouvelles mesures liées au stationnem­ent. Dimanche, le groupe PS du conseil municipal – Michèle Delaunay, Vincent Feltesse, Emmanuelle Ajon et Nicolas Guenro – a tenu une conférence de presse pour dénoncer, entre autres, « le manque de concertati­on » sur ce sujet « qui aboutit à de l’injustice sociale. »

« Tout le monde est logé à la même enseigne. Il n’y a pas de logique. »

Nicolas Guenro, élu PS.

Le maire de Bordeaux a de son côté laissé entendre qu’il pourrait « assouplir » certaines mesures, éventuelle­ment en faisant passer le forfait poststatio­nnement à 17 € (au lieu de 35 €). Mais pour les socialiste­s, « c’est toute la politique du stationnem­ent » qu’il faut revoir, et Vincent Feltesse a annoncé qu’il demanderai­t à Alain Juppé un « moratoire » sur cette politique, afin de tout revoir et tout remettre à plat. L’opposition demande en premier lieu de revenir sur la politique du macaron résidentie­l unique dans les foyers, proposé aux Bordelais au tarif de 15 € par mois. « Nous pensons qu’il faut absolument un deuxième macaron pour les familles où il y a deux actifs obligés d’utiliser leur voiture », estime Michèle Delaunay. Les socialiste­s ont listé tout un tas d’effets « pervers » à « une salve de mesures » tombées en même temps : injustice sociale, selon son salaire, injustice territoria­le, selon que l’on habite un quartier bien desservi par les transports ou non, injustice profession­nelle pour les entreprise­s extérieure­s à Bordeaux... Pour Nicolas Guenro, « ce qui est important, c’est d’expliquer en quoi une politique de stationnem­ent est juste, or là, la réponse c’est : tout le monde est logé à la même enseigne. Il n’y a pas de logique. »

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Emmanuelle Ajon (à g.), Michèle Delaunay, Vincent Feltesse (à g.) et Nicolas Guenro ont listé les effets « pervers » des nouvelles règles de stationnem­ent.

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