Le stationnement fait voir rouge les socialistes
Ils dénoncent « l’injustice » des mesures adoptées
Depuis quelques semaines, il ne se passe quasiment plus une journée sans qu’un automobiliste qui doit se garer dans Bordeaux ne monte au créneau, qu’il s’agisse de professionnels ou d’usagers de services publics, comme les hôpitaux, contre les nouvelles mesures liées au stationnement. Dimanche, le groupe PS du conseil municipal – Michèle Delaunay, Vincent Feltesse, Emmanuelle Ajon et Nicolas Guenro – a tenu une conférence de presse pour dénoncer, entre autres, « le manque de concertation » sur ce sujet « qui aboutit à de l’injustice sociale. »
« Tout le monde est logé à la même enseigne. Il n’y a pas de logique. »
Nicolas Guenro, élu PS.
Le maire de Bordeaux a de son côté laissé entendre qu’il pourrait « assouplir » certaines mesures, éventuellement en faisant passer le forfait poststationnement à 17 € (au lieu de 35 €). Mais pour les socialistes, « c’est toute la politique du stationnement » qu’il faut revoir, et Vincent Feltesse a annoncé qu’il demanderait à Alain Juppé un « moratoire » sur cette politique, afin de tout revoir et tout remettre à plat. L’opposition demande en premier lieu de revenir sur la politique du macaron résidentiel unique dans les foyers, proposé aux Bordelais au tarif de 15 € par mois. « Nous pensons qu’il faut absolument un deuxième macaron pour les familles où il y a deux actifs obligés d’utiliser leur voiture », estime Michèle Delaunay. Les socialistes ont listé tout un tas d’effets « pervers » à « une salve de mesures » tombées en même temps : injustice sociale, selon son salaire, injustice territoriale, selon que l’on habite un quartier bien desservi par les transports ou non, injustice professionnelle pour les entreprises extérieures à Bordeaux... Pour Nicolas Guenro, « ce qui est important, c’est d’expliquer en quoi une politique de stationnement est juste, or là, la réponse c’est : tout le monde est logé à la même enseigne. Il n’y a pas de logique. »