20 Minutes (Bordeaux)

La crise couve à l’UBB avant le choc face à Oyonnax

Le club traverse une zone de turbulence­s à l’heure de recevoir Oyonnax pour un match capital

- Clément Carpentier

Les joueurs sourient, les spectateur­s enchaînent les selfies, le staff discute… Tout semble aller pour le mieux à l’Union Bordeaux Bègles. Pourtant, il y a bien de la tension dans l’air depuis quelques semaines. Que ce soit en coulisses, depuis le départ de Jacques Brunel pour le XV de France, ou sur le terrain, avec une éliminatio­n de la Challenge Cup et une série de quatre défaites consécutiv­es, en cours, en Top 14. Et certains signes ne trompent pas : un entraîneur qui refuse de répondre à un journal, des internatio­naux mis à la porte ou un président qui monte au front pour défendre son club.

La méthode Teague. Club familial et ouvert, l’UBB ne fait pourtant jamais de vagues. Au contraire même. Mais depuis la promotion de Rory Teague au poste de manager, ce n’est plus la même histoire. L’Anglais a sa propre méthode et compte bien l’appliquer, quitte à en froisser quelques-uns. Pour Jeremy Davidson, l’entraîneur des avants, « ça reste le même. Il est toujours très exigeant. C’est un jeune coach avec beaucoup d’ambition. » « Sur le fond, il a raison, car l’UBB stagne, il faut tenter un truc, admet, de son côté, un supporter. Après, sur la forme, c’est un peu radical. »

Remue-ménage en interne. Parmi les décisions prises, celle de se séparer de trois internatio­naux français encore sous contrat jusqu’en 2019 (Maynadier, Goujon et Rey) fait beaucoup de bruit. « Ça arrive dans tous les clubs, mais manque de bol pour nous, c’est sorti dans la presse », regrette le président, Laurent Marti. Le club va aussi se séparer de deux assistants dédiés à la préparatio­n physique et le coordinate­ur sportif. Le centre Jean-Baptiste Dubié reconnaît que « ça perturbe un peu, mais ça ne doit pas influer sur nos performanc­es. Après, les médias en font trop. Il n’y a pas de tension. »

Ne pas se faire peur. D’ailleurs, il n’y a pas forcément de lien de causes à effets entre ce qu’il se passe en coulisses et les résultats sur le terrain. Mais au final, l’UBB en est tout de même à quatre défaites d’affilée en Top 14. Selon Jeremy Davidson, le dernier revers contre Toulouse « a fait très mal à la tête ». La qualificat­ion pour les phases finales sûrement envolée, il ne faudrait pas non plus se faire peur sur cette fin de saison. Jean-Baptiste Dubié avoue « regarder un peu derrière [le barragiste est à 13 points]. Ce sera dangereux si on perd contre Oyonnax. » Attention donc !

 ??  ??
 ??  ?? Le président, Laurent Marti (à gauche) et son manager sont sous pression.
Le président, Laurent Marti (à gauche) et son manager sont sous pression.

Newspapers in French

Newspapers from France