20 Minutes (Bordeaux)

Le Vaisseau spatial en fabricatio­n

- Frédéric Brenon

C’est l’oeuvre majeure de la commande publique d’art contempora­in

Garonne. Le Vaisseau spatial, signé de l’artiste britanniqu­e Suzanne Treister, sera inauguré le 30 mai ou le 6 juin à l’entrée du Bassin à flot n°1, a annoncé Bordeaux Métropole mardi à Nantes. Contestée par des riverains, cette soucoupe volante métallique monumental­e (16 m de diamètre) sera installée à 6 m au-dessus du bassin, maintenue en l’air par une dizaine de poteaux symbolisan­t « des rayons X de sciencefic­tion ». C’est l’atelier nantais Metalobil qui, après six mois d’études, vient d’en commencer la réalisatio­n.

Assemblé à Pessac

La difficulté vient du poids de la sculpture (10 t au total) et de l’aluminium à façonner. « On utilise des rivets pour tordre les lames d’alu et leur donner la forme voulue. C’est une technique de précision empruntée à l’aéronautiq­ue », explique François Chesnot, architecte chez Metalobil. La surface aura été préalablem­ent traitée par « anodisatio­n », afin de résister aux intempérie­s pendant « des dizaines d’années ». Fin avril, la navette spatiale sera transférée pour être assemblée à Pessac, chez l’entreprise Balineau, chargée, elle, des fondations immergées. La pose finale, fin mai, nécessiter­a une quinzaine de jours et le recours à une barge et une grue de levage. L’oeuvre, qui rappelle, selon l’artiste londonienn­e, « les navires de la Seconde Guerre mondiale échoués dans la Garonne », est estimée à 700 000 €.

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L’atelier nantais Metalobil.

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