20 Minutes (Bordeaux)

L’architecte de la défense

Marc Planus nous raconte sa nouvelle vie, crayon à la main

- Clément Carpentier

Marc Planus, c’est avant tout la gentilless­e incarnée. Le genre de personne qui s’arrête dans la rue pour discuter avec vous pendant de longues minutes. Peu importe qui vous êtes. Et ce jour-là, l’ex-défenseur des Girondins a beaucoup de choses à dire, notamment sur son club de coeur en plein marasme. Pourtant, quand on finit par lui demander ce qu’il devient depuis la fin de sa carrière en 2015, il a l’air bien loin de tout ça : « Je voulais avoir le choix de ne pas travailler dans le football après la fin. Avoir une autre porte de sortie, alors que j’aurais pu avoir des passedroit­s dans ce milieu-là. J’avais envie de découvrir d’autres choses. »

Un retour au club ?

Il voulait surtout enfin profiter de sa deuxième passion : l’architectu­re. D’ailleurs, à l’image de sa très bonne lecture du jeu sur le terrain, Marc Planus avait déjà tout prévu, en suivant « une formation pour être assistant d’architecte » en parallèle de sa carrière de joueur. Aujourd’hui, il travaille dans un cabinet de promotion immobilièr­e, où il « s’occupe de la partie architectu­re et décoration. Je rencontre des gens qui viennent d’horizons différents. C’est excitant, c’est un nouveau match pour moi. » Mais attention, rien ne dit que l’ancien défenseur va continuer à enfiler le costume pendant encore de longues années. Si, aujourd’hui, Marc Planus a totalement coupé les ponts avec le football, au point de « ne plus aller au stade », et qu’il préfère s’amuser en jouant au tennis avec sa fille ou en courant des semi-marathons, l’ancien n°27 n’oublie pas de rappeler qu’il reste le « premier supporter de Bordeaux ». Un club qu’il « suit à la télévision ou grâce à sa famille » qui, elle, continue de fréquenter le Matmut Atlantique. Alors, reverra-t-on Planus un jour avec le scapulaire : « Certaineme­nt, j’y reviendrai. Après, je n’ai pas de regrets. Les adieux des supporters m’ont permis de partir libre, la tête légère. Si je dois revenir au club demain, peut-être que je le ferai et si c’est dans dix ans, ce sera dans dix ans ! » Et même s’il a toujours cette envie de transmettr­e, Marc Planus préfère, pour l’instant, « sa vie normale et ses week-ends à la maison ».

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Planus n’a pas dit adieu aux Girondins.

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