Un chercheur plaide pour le métro à Bordeaux
Le chercheur à l’université milite pour un métro
Docteur en droit public de l’université de Bordeaux et aujourd’hui enseignant-chercheur à l’université Bretagne-Sud, Mickaël Baubonne est persuadé que la métropole de Bordeaux ne pourra pas se passer d’un métro d’ici la prochaine décennie. Déjà auteur d’une étude sur le sujet en 2009, il vient de la relancer en l’actualisant. Elle est disponible sur metrobordeaux.fr ou sur le compte Twitter@BordeauxMetro.
Entre l’étude que vous aviez réalisée il y a dix ans, et celle que vous proposez aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ?
Il y a dix ans je proposais une seule ligne, aujourd’hui il y a deux problématiques : la desserte du centre, et les dessertes de périphérie à périphérie. C’est pour cela que j’ai eu l’idée d’un métro qui se connecterait à la ceinture ferroviaire de Bordeaux – ce qui permettrait de la réactiver – et que j’ai imaginé des relations transversales entre des lignes girondines, qui permettraient de faire, par exemple, Libourne-Arcachon.
Qu’est-ce qui motiverait aujourd’hui les élus à relancer un projet de métro, alors qu’ils ont fait le choix d’un tramway ?
Il reste des corridors importants à couvrir, notamment les cours, qui ont une intensité urbaine très importante, avec beaucoup de population, d’emplois et d’étudiants. Les travaux seraient concentrés sous la voirie, car je propose néanmoins de respecter le réseau viaire.
Votre constat, c’est que le tramway, tout du moins dans le centre, ne peut plus être exploité davantage ?
Il y a saturation, et les nouveaux investissements pourraient même aggraver les choses : quand la ligne D va desservir tous ses usagers sur le réseau historique, elle va venir l’encombrer davantage. Il n’y a pas le choix, la métropole pourra difficilement se passer d’un métro, surtout avec l’objectif d’un million d’habitants en 2030.