20 Minutes (Bordeaux)

La belle histoire se poursuit Les Américains cherchent des partenaire­s

La Rochelle affronte Llanelli en quart de finale de la Champions Cup

- Clément Carpentier C. C

Danièle Couillaud, 68 ans, s’envolera, vendredi, pour le pays de Galles, afin de rejoindre Llanelli, théâtre d’une rencontre historique pour son club de toujours. Avec le Stade Rochelais, cela fait déjà un bout de temps que cette fervente supportric­e plane. Et elle a encore pris de l’altitude depuis quelques années : « Jamais, je n’aurais imaginé voir le club à ce niveau, surtout en Coupe d’Europe ! »

« On reste les bizuts »

En effet, La Rochelle était encore en Pro D2, il y a quatre ans. Le chemin parcouru par le club du président Vincent Merling jusqu’aux quarts de finale de la Champions Cup est immense. Mais comme le rappelle l’un des papas du vestiaire, Pierre Aguillon : « On a ce que l’on mérite. » Alors, après une demi-finale de Top 14 la saison dernière, les Rochelais abordent « une nouvelle étape avec la Champions Cup », pour le demi de mêlée, Alexi Balès. Il est donc loin le temps où ils étaient seulement 6 000 spectateur­s dont Danièle Couillaud à se rendre à Marcel Deflandre. Aujourd’hui, le stade des Jaune et Noir (16 000 places avec sa nouvelle tribune) en est à 32 matchs d’affilée à guichets fermés en championna­t. Un nouveau monde pour la secrétaire du club de supporters Agir avec le XV Rochelais : « Les résultats de l’équipe ont fait évoluer le club. Ça a poussé à construire des structures plus importante­s. L’Apivia Parc – le tout nouveau centre d’entraîneme­nt –, c’est le summum. C’est extraordin­aire ! » Mais attention, il n’y a aucun risque que quelqu’un prenne la grosse tête. On peut compter sur Patrice Collazo, l’entraîneur des Maritimes, pour ça. Et apparemmen­t Pierre Aguillon a bien compris le message de son coach : « On reste les bizuts de la compétitio­n. On n’a toujours rien à perdre, à part peut-être de la gagner [rires]. » La Rochelle, c’est donc ça : de l’ambition empreinte d’humilité. Reste maintenant à faire avec l’exigence de plus en plus forte de certains supporters et observateu­rs. Mais pas Danièle Couillaud : « Les anciens savent d’où ils viennent ! Ce qu’on vit, c’est de la folie, c’est du rêve. On se demande juste jusqu’à quand cela va durer… »

On en sait un peu plus sur le fonds d’investisse­ment General Ameri-

can Capital Partners, LLC (GACP) qui souhaite racheter les Girondins. Le journal L’Equipe a révélé mardi que les dirigeants américains recherchai­ent activement des partenaire­s financiers pour finaliser l’opération d’ici au 6 juin. GACP prévoit de faire un chèque de 72 millions d’euros à M6, avant d’investir ensuite près de 80 millions d’euros pour améliorer l’équipe. Il restera au moins quatre ans et a l’ambition de multiplier par trois les recettes du club grâce « au e-commerce, à une meilleure grille de prix de la billetteri­e, une ouverture de Bordeaux à l’internatio­nal et, bien sûr, la vente de joueurs ». Le fonds d’investisse­ment, emmené par Joseph DaGrosa Jr, évoque un budget de 100 millions d’euros d’ici à 2020.

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Balès mènera son équipe à la mêlée.

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