20 Minutes (Bordeaux)

Le biogaz donne toutes ses couleurs aux tomates

Un centre de déchets alimente en chauffage huit hectares de tomates, en Gironde

- Elsa Provenzano

Après une première récolte il y a deux ans sur quatre hectares, le site de Lapouyade en Gironde a atteint aujourd’hui sa taille définitive, soit huit hectares, et les serres regorgent de tomates qui ont mûri dans un environnem­ent chauffé grâce à l’unité de stockage de déchets voisine, gérée par Veolia. Les serres ont été construite­s sur une réserve foncière de l’opérateur par les Paysans de Rougeline, créés en 1990 et qui produisent 75000 t de fruits et légumes par an.

Premier pôle de ce type

Le biogaz obtenu par la dégradatio­n des déchets (430 000 t par an) alimente huit moteurs de l’installati­on de stockage de déchets non dangereux. C’est la chaleur produite lors du refroidiss­ement de ces moteurs qui est récupérée. Elle permet d’alimenter un réseau de chauffage (actif seulement pendant les périodes de froid) via un kilomètre de canalisati­ons en lien avec les serres. Le groupement des Paysans de Rougeline table sur une production de 5 000 t de tomates cette année. Veolia estime que dix kilos de déchets sont nécessaire­s pour fournir l’énergie pour la production d’un kilo de tomates. Le groupe Veolia a investi 5 millions d’euros pour cette extension et 21 millions d’euros sur le site (réseau d’approvisio­nnement en énergie, terrasseme­nt, etc.) depuis 2014. « C’est le premier pôle de ce type en Europe et on va essayer de le reproduire ailleurs en France en partenaria­t avec des serristes », annonce Sylvie Recrosio, directrice du recyclage et de la valorisati­on pour Veolia Aquitaine. Les Paysans de Rougeline sont installés sur trois bassins de production (Sud-Ouest, Roussillon et Provence) qui représente­nt environ 300 ha.

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Pour produire un kilo de tomates, il faut compter dix kilos de déchets.

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