20 Minutes (Bordeaux)

Gleeson fait son show lapin Pablo Berger trouve la bonne formule

L’acteur campe un méchant jardinier dans « Pierre Lapin »

- Caroline Vié C. V.

Si le nom de Domhnall Gleeson ne vous est pas familier, vous l’avez pourtant probableme­nt déjà remarqué. Il a joué le rôle de Bill Weasley dans « Harry Potter » et c’est le cruel général Hux dans la saga « Star Wars ». C’est cette fois dans Pierre Lapin de Will Gluck, inspiré des héros de Beatrix Potter, qu’il campe un méchant jardinier prêt à s’adoucir pour les beaux yeux de Rose Byrne.

Ridicule mais heureux

« Ce film m’a fait perdre toute forme d’inhibition, ce qui est indispensa­ble quand on doit se battre contre un faux lapin, confie le comédien à 20 Minutes. Ce rôle burlesque a eu quelque chose de libérateur pour moi. » L’Irlandais de 34 ans ne se ménage pas pour mettre à mal son ennemi aux longues oreilles qui prend un malin plaisir à voler ses légumes et à le faire tourner en bourrique. Domhnall Gleeson assume totalement le côté ridicule de son personnage psychorigi­de. « Entendre des gamins de 5 ans rire à gorge déployée quand je me fais malmener par Pierre Lapin est un pur bonheur qui me fait oublier à quel point je peux être grotesque dans le film », reconnaît-il. Son père, Brendan Gleeson, lui avait donné l’exemple en jouant un détenu pâtissier dans Paddington 2. « C’était intéressan­t de comparer nos expérience­s dans le cinéma d’animation, expliquet-il. Il m’a donné de nombreux conseils sur la façon de donner la réplique à un adversaire qui n’existe pas. » Faire partie de deux sagas populaires n’a pas donné la grosse tête à Domhnall Gleeson. « Incarner Bill Weasley m’a mis la pression, reconnaît-il, car j’avais peur de décevoir les fans de J. K. Rowling dont je suis. » Quant au général Hux, c’était une création totale. « Je n’ai eu qu’à me laisser porter par le génie créatif de J.J. Abrams », dit-il. L’acteur s’est déjà lancé de nouveaux défis comme celui de devenir A. A. Milne (1882-1956), le créateur de Winnie l’ourson, dans Goodbye Christophe­r Robin de Simon Curtis. « Le cinéma pour enfants me colle à la peau parce que j’ai sans doute gardé un aspect très enfantin dans ma façon de considérer mon métier », reconnaît-il. On n’a pas fini de partager les jeux de Domhnall Gleeson.

Le réalisateu­r du singulier Pablo Berger, revient avec

Abracadabr­a, une comédie irrésistib­le. La pulpeuse Maribel Verdu voit sa vie changer quand son macho de mari devient un ange de prévenance après avoir été envoûté par un hypnotiseu­r. « J’avais envie de m’amuser de la façon dont les mâles espagnols considèren­t leur femme », explique Pablo Berger à 20 Minutes. Mêlant les genres, le cinéaste joue sur un kitsch volontaire­ment appuyé pour malmener les rapports humains dans un Madrid filmé de façon flamboyant­e. « Mon discours est anticonfor­miste, assène le cinéaste, mais j’espère qu’il donnera à réfléchir. » Entre comédie et thriller, cette histoire d’amour maintient le spectateur en haleine. Abracadabr­a se révèle magique en se moquant des machos comme de celles qui se laissent asservir.

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Domhnall Gleeson est malmené par un rongeur de synthèse.

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