Le quartier de Bacalan milite pour plus de trams
Des associations de quartier se plaignent de fréquences de passage insuffisantes
«Apartir de 16 h, on ne peut plus rouler dans le secteur », témoigne un habitant du quartier Bordeaux maritime. Trams bondés, rues embouteillées : face au boom démographique, certains jugent que l’offre de transports n’est pas à la hauteur.
Une demande « légitime »
Des Bacalanais, réunis au sein d’associations comme Vie et Travail, et Transports Bordeaux Maritime, pointent l’existence d’une frontière à hauteur de la Cité du vin. « Seul un tramway sur deux franchit les Bassins à flot », regrette Cédric Bayle, cofondateur du collectif Transports Bordeaux Maritime. Un terminus partiel y a été mis en place pour accroître les fréquences de passage dans le centre, au détriment des stations plus éloignées. « On a des fréquences de dix à quinze minutes en journée, et de dix minutes en heure de pointe », remarque-t-il. Et si, à d’autres bouts de lignes du réseau bordelais, les fréquences sont encore moins bonnes, les associations font valoir que le quartier fait partie de Bordeaux et vit une croissance démographique particulièrement forte. « Il n’y a pas d’obstacle technique, assure Cédric Bayle. On le voit les soirs de match, puisque les fréquences sont alors augmentées. » Mais le soir, c’est possible parce qu’il y a davantage de rames disponibles qu’en journée, répond Bordeaux Métropole. Elle estime cette demande « légitime », mais fait valoir qu’il est nécessaire d’augmenter le nombre de rames pour pérenniser des hausses de fréquence. La bonne nouvelle, c’est que de nouvelles rames seront mises en service sur le réseau en 2019 et la Métropole assure qu’elle va « regarder précisément ce qu’il est possible de faire ».