Le château Labottière s’ouvre au street art
Le très classique château Labottière à Bordeaux s’ouvre au street art
La nouvelle exposition de l’Institut culturel Bernard Magrez va ravir les amateurs de street art. Neuf artistes de renommée internationale sont réunis dans les salles du château Labottière jusqu’au 24 juin. Les néophytes apprécieront tout autant cette exposition, intitulée « Street color » et qui nous plonge dans l’univers complexe et tout en nuances du street art, dans lequel le figuratif côtoie l’abstrait, la technique du pochoir succède à celle de la bombe. Et quel pied de voir le château Labottière, classé monument historique, investi par toutes ces toiles colorées et pleines de vie, bousculé par des artistes qui ont conquis leurs
« On voulait que le spectateur entre avec deux grosses pièces qui annoncent la couleur. » Aurélien Desailloud, directeur artistique
lettres de noblesse dans la rue. « On voulait une exposition très punchy sur la couleur, explique Aurélien Desailloud, directeur artistique et culturel de l’Institut, qui a monté cet événement. Mais on n’a pas voulu non plus organiser une exposition pop. » Dans le hall d’entrée, Kashink est venue réaliser deux créations in situ pour l’exposition. « On voulait que le spectateur entre avec deux grosses pièces qui annoncent la couleur. » Elle est l’une des rares artistes féminines françaises « qui vit de son travail », dans un milieu très masculin. « Elle travaille la couleur dans toutes ses oeuvres et réalise énormément de fresques monumentales sur toute la planète. » Artiste parisien très suivi sur la scène internationale, Seth est lui connu pour ses personnages. « Son style s’est forgé tout au long de ses voyages. Les oeuvres qu’on a choisies représentent son travail : son passé d’artiste de graffiti, la thématique de l’enfance, qui est un sujet très important chez lui. » Les impressionnants portraits de David Walker sont, eux, uniquement réalisés à la bombe. Des univers très différents d’une pièce à l’autre.