20 Minutes (Bordeaux)

Retour aux origines de « Wonder Woman »

« My Wonder Women » revient sur la vie du créateur de la superhéroï­ne, incarné par Luke Evans

- Caroline Vié

Deux femmes ont inspiré le personnage de Wonder Woman à William Moulton Marston (1893-1947). Dans le biopic My Wonder Women, d’Angela Robinson, Luke Evans incarne ce savant, inventeur du détecteur de mensonge, qui vécut en parfaite harmonie avec deux compagnes : son épouse Elizabeth (Rebecca Hall) et sa maîtresse Olivia Byrne (Bella Heathcote). Une bisexualit­é évidente «Le polyamour n’était pas bien vu à cette époque, explique Luke Evans à

20 Minutes, et sa façon de vivre lui a coûté sa carrière universita­ire.» C’est en 1941 que William Moulton Marston donne vie à Wonder Woman, la première superhéroï­ne, « une alternativ­e à toute la violence masculine », dans le numéro 8 de «All Star Comic». Wonder Woman ne tue pas les méchants : elle les oblige à dire la vérité avec son lasso. «La liberté et l’amour qui se dégagent de cette héroïne lui ont permis de résister au temps, estime Luke Evans. Wonder Woman a été un modèle pour des petites filles et elle continue aujourd’hui sous les traits de Gal Gadot. » L’héroïne à la bisexualit­é évidente a cependant été fort adoucie dans le film de 2017. «Il serait difficile de montrer aujourd’hui Wonder Woman donnant la fessée, reconnaît l’acteur. Elle le faisait pourtant au départ, dans les oeuvres originales, tout comme son créateur, adepte de pratiques sadomasoch­istes. » A l’image de son auteur et ses amantes, et malgré les polémiques (lire l’encadré), la belle amazone fait encore fi du qu’en-dira-t-on.

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Le créateur, incarné par Luke Evans, son épouse (à g.) et sa maîtresse.

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