20 Minutes (Bordeaux)

Le changement, c’était avant !

Football Mal en point en décembre, l’ASSE et le FCGB effectuent de belles remontées

- Clément Carpentier

Au-delà d’être de fidèles amis, les supporters stéphanois et bordelais vivent un peu la même saison cette année. Dimanche (15 h), ils se retrouvero­nt sûrement sur pas mal de sujets en regardant leurs clubs respectifs s’affronter à Geoffroy-Guichard. Sans parler d’un possible rachat de leur club par des Américains, ils baragouine­ront sur la première partie de saison catastroph­ique de leur équipe, avant d’évoquer leur retour dans la course à l’Europe.

Respective­ment 15e et 16e de Ligue 1, à quelques encablures de la zone rouge, début janvier, Bordeaux et surtout Saint-Etienne ont connu un redresseme­nt spectacula­ire depuis.

Au point de, peut-être, remplir leur objectif de début de saison – notamment les Verts : être européen. Pour en arriver là, les dirigeants des deux clubs ne sont pas restés les bras croisés, à commencer par ceux de l’ASSE.

Après avoir fait face à la démission d’Oscar Garcia, ils n’ont pas hésité à rétrograde­r quelques semaines plus tard son remplaçant Julien Sablé, pour promouvoir Jean-Louis Gasset. L’ex-adjoint de Blanc à Bordeaux a pris les rênes de l’équipe première, après quatre défaites en six matchs.

Les joueurs trinquent aussi

Du côté bordelais, le club a mis beaucoup plus de temps à réagir. Stéphane Martin, le président des Girondins a en effet très longtemps douté de l’effet « choc psychologi­que », même après la terrible série noire (une victoire en 14 matchs). Finalement, Bordeaux a attendu la mi-janvier avant de remplacer Jocelyn Gourvennec par Gustavo Poyet. Eric Bedouet assurant un intérim victorieux à Nantes entre les deux coachs.

Pour être sûr d’opérer leur opération « remontada », les deux clubs ont aussi mis la main à la poche. Une nouvelle fois, Saint-Etienne n’y est pas allé de main morte, en recrutant quatre internatio­naux lors du mercato hivernal : Ntep, M’Vila, Subotic et Debuchy. Beric a également été rappelé sous les ordres, alors qu’il était prêté à Anderlecht. Un choix plus que payant à la lecture des résultats de l’ASSE en 2018 (deuxième ex aequo de L1 sur la phase retour, 13 matchs sans défaite et une cinquième place).

Aux Girondins, aussi, on a tenté le coup. Mais de façon raisonnabl­e, avec Baysse, Meïté et Braithwait­e – les deux derniers en prêt. Le résultat est moins probant : une neuvième place, à six points des Verts, grâce à six victoires en treize matchs. Si ça sent bon l’Europe pour Saint-Etienne, ça risque d’être juste pour Bordeaux. Il reste trois journées pour boucler cette affaire.

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Les Verts de Pajot et les Girondins de Vada sont passés par tous les sentiments.

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