Feltesse fourbit ses armes pour 2020
S’appuyant sur une association, Vincent Feltesse prépare sa candidature pour les municipales
«A deux ans des municipales, il faut entrer dans le débat public. »
Vincent Feltesse, PS
De retour depuis un an environ à Bordeaux après son expérience élyséenne auprès de François Hollande, Vincent Feltesse prépare sa candidature aux municipales de 2020 avec son association Bordeaux métropole des quartiers. Celle-ci réunit 250 adhérents, dont les deux tiers se définissent plutôt à gauche. Elle a été créée il y a trois ans autour de valeurs humanistes, sociales, progressistes et écologistes. Avec onze autres rédacteurs, Vincent Feltesse
publie le livre Bordeaux, La métropole
des quartiers, dans lequel il détaille une proposition thématique dans chacun des huit quartiers de la ville en s’appuyant sur des témoignages d’habitants. Un cycle de trois publications commence par ce premier ouvrage sur les quartiers bordelais, et le lancement d’une plateforme de concertation est annoncé pour le 30 mai. Interpellé sur le dernier sondage de l’association Esprit Bordeaux, animée par des partisans d’Alain Juppé, qui donne le maire de Bordeaux vainqueur au premier tour des municipales avec 51% des voix, Vincent Feltesse remarque : « Pour Alain Juppé, qui a remporté les élections de 2014 avec plus de 60 % des voix, cela va moins bien qu’avant. Il y a une espèce d’effritement relatif » de sa popularité. « A deux ans des municipales, il faut entrer dans le débat public », estime-t-il. S’il reconnaît
un embellissement de la ville et la progression vers une dimension européenne, à laquelle il a contribué lorsqu’il était président de l’agglomération, il pense que la métropole est aujourd’hui à un tournant. « Est-ce qu’on veut devenir toujours plus gros, avec ce sentiment de perdre un peu la promesse bordelaise relative à la qualité de vie ? » fait-il valoir. Pointant un phénomène de surchauffe dans les domaines de l’immobilier et de la mobilité, Vincent Feltesse prône une régulation plus forte. En gardant le même degré d’ambition pour la métropole, il veut revenir à davantage de proximité, et estime que la question centrale est de savoir comment faire une ville confortable pour tout le monde.