Et si Benoît Costil en faisait partie ? « Il connaît le groupe »
Le gardien bordelais pourrait être réserviste pour la Coupe du monde
Il y a encore quelques mois, peu de bookmakers auraient parié sur la présence de Benoît Costil dans la liste de Didier Deschamps pour la Coupe du monde en Russie. C’était au coeur de l’hiver. Précisément, le 17 décembre 2017. Ce jour-là, à Nice, le gardien des Girondins perdait sa place de titulaire dans les buts. Un choix fort de Jocelyn Gourvennec, alors entraîneur, pour tenter de réveiller son équipe et son gardien.
Benoît Costil se souvient aujourd’hui de cette période : « On m’a mis plus bas que terre, mais je m’accroche, je montre que je suis toujours là. » Et bien là ! Au point d’être l’un des hommes forts du retour des Bordelais dans la course à l’Europe. Pour l’ancien défenseur des Girondins François Grenet, « c’est un gardien qui fait gagner des points à son équipe depuis un petit bout de temps ». L’international français est, par exemple, en train de devenir un redoutable spécialiste des penalties (quatre arrêtés, dont le dernier à Saint-Etienne, sur sept cette saison). Du coup, le voir dans la liste du sélectionneur de l’équipe de France, ce jeudi, ne serait pas une aberration. « C’est mon objectif, clame Benoît Costil. Après, je suis conscient de la qualité des très bons gardiens qui sont en place. Il y a une hiérarchie. Mais mon objectif, c’est d’être dans les 30. C’est difficile, mais j’y crois dur comme fer. » Derrière Lloris, Mandanda et Areola, il pourrait être en effet choisi comme gardien réserviste. L’ex-portier du Stade Rennais a été régulièrement appelé depuis quatre ans par Didier Deschamps. Il a fait partie de l’aventure de l’Euro 2016 avant d’honorer, quelques mois plus tard, sa première et unique sélection avec le maillot bleu contre la Côte d’Ivoire. Un ancien international explique l’avantage de retenir le Normand : « Il connaît le groupe. Il a déjà été troisième gardien, il y a deux ans. Etre réserviste, c’est encore autre chose. C’est vraiment particulier. Vous êtes là dans le groupe sans y être vraiment finalement. Mais il a l’expérience pour gérer ça. »
Et puis, Benoît Costil n’est pas le genre de joueur à faire des caprices comme d’autres : « Peu importe la position à laquelle on fera appel à moi. Et que ce soit pour une semaine ou pour deux mois, j’irai avec grand plaisir. »