Violent, drôle et émouvant
Les deux jeunes héros sont persécutés par des extraterrestres dont Angelino peut repérer la véritable apparence monstrueuse. « C’est un thème classique, inépuisable, de la science-fiction », insiste Run qui a réalisé le film en collaboration avec Shoujirou Nishini et le studio japonais 4 °C. « Je suis un geek et je l’assume : j’espère offrir quelque chose d’original en multipliant les références », raconte-t-il. Cette histoire d’amitié entre des laissés-pour-compte se révèle tour à tour violente, drôle et émouvante. « Nous avons pris en considération les fans de la BD, mais aussi ceux qui n’en ont jamais entendu parler, explique Run. La seule chose sur laquelle je me suis montré intraitable est que je ne voulais faire aucune concession sur l’univers graphique. » Les changements de style et de ton maintiennent le spectateur sur le qui-vive, tant ils tranchent agréablement avec un cinéma d’animation formaté.
Dans la BD, les différents univers graphiques se signalent aussi par un changement de qualité de papier. « J’ai voulu recréer ce concept dans la version ciné, car cela fait partie de l’ADN des livres », insiste Run. On passe ainsi sans transition d’une parodie de jeu vidéo à un hommage au catch mexicain au style plus réaliste. Le résultat est excitant en diable.
Retrouvez la chronique vidéo décalée qui revient sur les faits insolites du jour. Aujourd’hui, un caracal prend un soigneur pour sa mère.