Greenspot croit aux véhicules verts
La start-up bordelaise vient de lever un million d’euros pour développer des bornes de charge pour voitures, scooters et vélos électriques
En novembre 2016, la société girondine Greenspot lançait une station de recharge électrique et un service de nettoyage sans eau, à proximité du Carrefour Market de Caudéran, à Bordeaux. Les clients du magasin peuvent y profiter d’une charge rapide (de 20 à 30 minutes) de leurs véhicules hybrides ou électriques pendant qu’ils font leurs courses. Après le succès de cette station présentée comme une vitrine, l’entreprise vient de lever un million d’euros auprès d’investisseurs régionaux pour installer des bornes de charge pour tous véhicules électriques (voitures, scooters, vélos) à proximité de lieux de consommation en France. «En moyenne par mois, on a comptabilisé 60 à 100 charges dans la station, affirme Jean-François Belhomme, un des associés Greenspot. Ce qui est conforme à nos attentes. » Cet équipement a contribué selon lui à rassurer les usagers sur la fiabilité de la filière de recharge électrique, alors que les constructeurs commencent à proposer « une offre globale ».
Un service pour les enseignes
Au lieu d’ouvrir de nouvelles stations, Greenspot fait le choix d’implanter des bornes de charge auprès de lieux de vie (lire encadré). « Une législation sur ce secteur existe par le biais de la loi Alur et elle demande aux enseignes qui accueillent du public et qui créent de nouvelles installations de prévoir de tirer des câbles sur leurs parkings », précise l’associé de Greenspot. Une réglementation qui pourrait faciliter le déploiement des bornes, dont l’entreprise est propriétaire et sur lesquels elle réalise des investissements. Elle propose une location de ce service « clé en main » aux enseignes, qui peuvent ensuite choisir de le mettre à disposition de leurs clients gratuitement ou de le faire payer. Pour développer ce concept baptisé « greenspot easy », l’entreprise prévoit de recruter cinq personnes. Elle espère ensuite s’attaquer au marché de l’habitat collectif, en équipant des résidences, par exemple, en bornes de charge. Une perspective à affiner, en fonction de l’évolution de l’appétence des usagers pour l’électrique.