Une lucarne pour le golbang
Le premier championnat du monde de la discipline a eu lieu ce week-end
Bruno Schwobthaler ne manque pas d’ambition. Il espère réaliser le big bang du football grâce à son golbang (contraction du mot « but » en espagnol et du terme aux origines scientifiques). Née en mai 2017, cette nouvelle pratique du football se veut ouverte à tous, peu importe le niveau de jeu de chacun. C’est en tout cas la volonté de son créateur : « Avec l’âge, nos qualités techniques baissent, explique Schwobthaler Moi, je ne peux plus suivre mes fils [rires]. Alors, comment s’en sortir en prenant toujours du plaisir ? J’ai réfléchi à un foot jouable partout et pour tous. »
Marquer de volée
Et pour ça, cet ancien cadre de Warner Bros s’est inspiré d’autres sports (tennis, hand ou volley) pour créer le sien. Celui-ci se joue à trois contre trois sur un seul but de foot en salle, avec une zone défensive triangulaire d’où les deux défenseurs et le gardien ne peuvent pas sortir. L’équipe attaquant doit jouer du pied ou de la tête, en une touche de balle (deux si la seconde est une frappe au but) et marquer de volée. Pour faciliter sa pratique, chaque joueur a le droit à un rebond. « Il ne faut pas savoir forcément jongler. On peut jouer à son rythme, en marchant si on veut. On est en mode ludique, pas en compétition », explique Bruno Schwobthaler. L’absence de contact physique permet aussi de limiter les blessures. Au début, les deux équipes alternaient toutes les quinze minutes entre l’attaque et la défense, mais l’Alsacien préconise, aujourd’hui, de changer « toutes les six, sept minutes, pour éviter la lassitude des deux côtés ».
Pour mettre du piquant, les buts ne valent pas tous un point. Une tête en vaut cinq et surtout une reprise de volée dans la lucarne, dix. L’inventeur du golbang veut avant tout séduire les étudiants pour développer son sport. Il espère maintenant que cette découverte par le public de son sport à Bordeaux ne restera pas sans lendemain. Un deuxième championnat du monde est déjà prévu pour l’année prochaine.